Un rayon de soleil jouait entre les branches dégarnies d'un tilleul esseulé. C'était un de ces rares moment lumineux de fin novembre, qui ne réchauffait aucunement les malheureux humains sur Terre.
Un nuage passa. La lumière vacilla et trouva une autre échappatoire. Elle ruissela sur les épaules carrées d'un jeune homme au visage fermé. Appuyé sur le tilleul, il contemplait sans émotion la cérémonie qui se déroulait à quelques mètres en contrebas. Une cérémonie privée, intime. Personne ne l'y avait convié.
Cinq personnes, en tenue austère, la tête baissée, une fleur entre les mains, laissaient échapper des brides de leur chagrin dans cet endroit paisible et balayé par le doux chant des oiseaux. Ils ne s'attardèrent pas toutefois ; se séparant et retrouvant la quiétude de leurs véhicules qui les mèneraient à leurs cocons réconfortants et chaleureux, pour oublier.
Cependant, alors que le lieu retrouvait toute la solitude qui lui était dû, l'étranger s'approcha, solennel, et déposa un lys bleu sur le sol, au centre des quatre roses blanches. Puis il s'éloigna sans un regard en arrière.
Assise sur le rebord de la grande fontaine éteinte, je fredonnais les notes de Clair de lune... le vent frais jouait dans mes cheveux et faisait onduler ma robe sur mes genoux. J'étais là depuis au moins trois heures, si ce n'était plus, j'avais perdue la notion du temps et cela m'importait peu. Autour de moi la foule de gens grossissait, ils sortaient probablement des bureaux ; rentraient chez eux rapidement, faire le dîner ; couraient à la galerie marchande la plus proche faire quelques achats pour Noël, ou que sais-je encore ?
Je n'avais cure de ces inconnus, mais j'aimais cet endroit. Il me permettait de me concentrer plus aisément. Cependant, au bout d'un mois je n'avais pas avancé, pas d'un millimètre, dans ma recherche. Je pensais rester assise ici quelques heures de plus quand une fine neige commença à descendre sur la place. A vrai dire je n'avais pas froid, mais j'avais toujours détesté la neige...
Je me décidais donc à rentrer. Oui, à rentrer. En quelques instants je m'évanouis dans la pénombre d'une rue adjacente. Je reviendrai demain. Il neigea cette nuit. Pas de ces tempêtes qui n'en finissent pas, non. Une neige fine, froide, douce, mais tenace, persistante, résolue à passer la nuit. Depuis combien de temps n'avait-il pas neigé ? n'avais-je pas vu la neige ?
Elle me rappela un vieux souvenir de lycée. Une de ces soirées hivernales passées dans la chaleur de la bibliothèque, où là, nous pouvions admirer par les grandes baies vitrées un rare voile blanc qui commençait à s'accrocher partout où il pouvait. Les élèves s'étaient pris à rêver d'un futur ramassage scolaire perturbé... il n'en avait rien été, bien entendu, riais-je en silence.
Un nuage passa. La lumière vacilla et trouva une autre échappatoire. Elle ruissela sur les épaules carrées d'un jeune homme au visage fermé. Appuyé sur le tilleul, il contemplait sans émotion la cérémonie qui se déroulait à quelques mètres en contrebas. Une cérémonie privée, intime. Personne ne l'y avait convié.
Cinq personnes, en tenue austère, la tête baissée, une fleur entre les mains, laissaient échapper des brides de leur chagrin dans cet endroit paisible et balayé par le doux chant des oiseaux. Ils ne s'attardèrent pas toutefois ; se séparant et retrouvant la quiétude de leurs véhicules qui les mèneraient à leurs cocons réconfortants et chaleureux, pour oublier.
Cependant, alors que le lieu retrouvait toute la solitude qui lui était dû, l'étranger s'approcha, solennel, et déposa un lys bleu sur le sol, au centre des quatre roses blanches. Puis il s'éloigna sans un regard en arrière.
Assise sur le rebord de la grande fontaine éteinte, je fredonnais les notes de Clair de lune... le vent frais jouait dans mes cheveux et faisait onduler ma robe sur mes genoux. J'étais là depuis au moins trois heures, si ce n'était plus, j'avais perdue la notion du temps et cela m'importait peu. Autour de moi la foule de gens grossissait, ils sortaient probablement des bureaux ; rentraient chez eux rapidement, faire le dîner ; couraient à la galerie marchande la plus proche faire quelques achats pour Noël, ou que sais-je encore ?
Je n'avais cure de ces inconnus, mais j'aimais cet endroit. Il me permettait de me concentrer plus aisément. Cependant, au bout d'un mois je n'avais pas avancé, pas d'un millimètre, dans ma recherche. Je pensais rester assise ici quelques heures de plus quand une fine neige commença à descendre sur la place. A vrai dire je n'avais pas froid, mais j'avais toujours détesté la neige...
Je me décidais donc à rentrer. Oui, à rentrer. En quelques instants je m'évanouis dans la pénombre d'une rue adjacente. Je reviendrai demain. Il neigea cette nuit. Pas de ces tempêtes qui n'en finissent pas, non. Une neige fine, froide, douce, mais tenace, persistante, résolue à passer la nuit. Depuis combien de temps n'avait-il pas neigé ? n'avais-je pas vu la neige ?
Elle me rappela un vieux souvenir de lycée. Une de ces soirées hivernales passées dans la chaleur de la bibliothèque, où là, nous pouvions admirer par les grandes baies vitrées un rare voile blanc qui commençait à s'accrocher partout où il pouvait. Les élèves s'étaient pris à rêver d'un futur ramassage scolaire perturbé... il n'en avait rien été, bien entendu, riais-je en silence.
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