samedi 15 novembre 2008

La Solitaire - dernière partie

L'un des lézards bondit à plusieurs mètres au dessus de nos têtes, comme s'il volait. Impressionnant ! Il atterrit derrière nous, je me tournais juste à temps et les armes commencèrent à s'entrechoquer. Ses yeux de reptile ne me lâchaient pas. Mon épée taillait, tranchait dans sa chair grise, mais rien n'y faisait... il continuait à riposter violemment, puis un deuxième apparut à ses côtés. Breval, quant à lui, tenait en respect ceux qui avaient pris l'offensive dans sa direction.

Tout en continuant le combat, je demandais à mon compagnon s'il y avait une façon de les vaincre. Je n'entendis pas de réponse mais un cri strident, puis la tête d'une des créatures rouler plus loin. Bien ! Au moins j'avais ma réponse ! Mais, pendant le court instant où j'avais tourné les yeux, je reçus un coup de sabre sur l'épaule et Lumineuse glissa sur le sol. Le lézard gris bondit, l'épée en avant. Par terre, je le vis haut dans le ciel, qui allait me retomber dessus. Mes muscles ne voulaient plus bouger. Je retins mon souffle. Je n'entendais plus aucun son... rien. Dans un geste désespéré, je me mis à rouler sur l'herbe. Le Domhnül retomba sur ses pieds. Dans son dos, je brandis l'épée que je venais de retrouver et lui coupai la tête.

Je me sentais épuisée, par ce long voyage, par le combat, par la blessure... il restait encore la moitié de l'élite, et Breval semblait faiblir aussi. Nous nous étions rapprochés de la porte et à présent étions côte à côte.
« Et si nous mourrons maintenant... vous ne retournerez jamais dans votre monde, même si près du portail... lui dis-je désespérée.
- Ils ne peuvent pas me tuer, alors ne vous inquiétez pas, ma chère, je traverserai ce passage ! »
Mon sang ne fit qu'un tour après cette remarque.
« Comment ? Ils ne peuvent pas vous tuez ! C'est bien la peine que je me décarcasse pour vous depuis le début, tiens ! » Je laissai retomber mon épée et sortis du combat. Les lézards ne comprenant pas, ne firent rien pour m'arrêter, et entreprirent donc de se jeter sur Breval, seul.
« Mais que faites-vous ? Ara ? cria la héros, assailli de toutes parts.
- Je m'en vais ! Je devais vous conduire ici, à la porte entre nos deux mondes, et c'est ce que j'ai fait... je peux donc retourner chez moi. »

Je fis quelques pas vers la forêt, silencieuse. Mais je ne me sentais pas bien, quelques chose en moi me hurlait que je mentais... j'étais lâche, depuis toujours j'étais lâche... Je tournai le yeux vers le combat. Breval en avait vaincu un autre. Ils n'étaient plus que quatre. Je fis demi-tour, discrètement je m'approchai d'eux. Je levai ma fidèle épée qui s'illumina, et dans un cri de guerre déchirant, je l'abattis sur les têtes qui restaient.

Fatiguée, je m'effondrai sur le sol. Breval s'agenouilla près de moi. Il me remercia avec un sourire, puis regarda ma blessure à l'épaule. Elle n'était pas très profonde, il me fallait du repos ou du moins éviter d'autre combat de ce genre. Je bus l'eau de mon outre et respirais lentement pour reprendre mes esprits.
« Et bien, que faites-vous encore ici, Breval ? La porte est maintenant dégagée... rentrez chez vous ! Ils doivent avoir besoin de vous de l'autre côté !
- Venez avec moi, une bonne guerrière est toujours la bienvenue ! » Je ne savais que penser de sa proposition. Où était ma place ? Je ne le savais pas exactement... mais, non, je ne pouvais pas l'accompagner. J'avais appris une chose importante, j'avais autrefois fui certaines choses et je souhaitais pouvoir les changer.

Je refusai donc gentiment de le suivre. Les adieux furent brefs, puis il marcha dans le grand cercle de bronze et disparu de l'autre côté quand l'image se brouilla. Je repris ce long voyage qui m'avait fait découvrir tellement de mon propre monde, dans l'autre direction... vers la forêt de Cérez... vers les grottes des Amazones...


La Solitaire - septième partie

Pendant cette conversation nous étions entrés dans le bois, un chemin était tout tracé. Nous le suivions depuis déjà un bon moment, tout était vraiment calme, trop normal même, pour un endroit aussi important qu'un portail entre deux mondes. De grands hêtres de trente mètres de hauteur se succédaient, se mélangeant avec les érables et d'autres sapins bien foncés. En sous bois, les buissons épineux et les ronces portaient de jolies baies rouges. Le sentier de terre déboucha dans une vaste clairière, au cœur du bois, comme je m'y attendais.



Au centre, se dressait un grand arc de cercle en bronze, planté dans le sol. Des runes et des inscriptions ornaient le métal. La porte était haute de quelques mètres et permettait le passage de plusieurs individus en même temps. De l'autre côté, une grande plaine descendait en pente douce, sous un beau soleil... c'était le monde de Breval, là, de l'autre côté. Cela paraissait calme pour un monde en guerre... mais peut-être était-ce une illusion créée par la porte. Un grand sourire éclairait le visage du héros... bientôt il serait chez lui !

J'étais assez surprise de voir que nul ne protégeait le portail, quand des créatures inconnues sortirent de derrière l'arc de bronze. Je n'avais jamais vu de choses semblable de ma vie ! Ils faisaient presque une tête de plus qu'un homme de taille normale, pour moi il s'agissait de gros lézards gris ou verts campés sur leur pattes arrières, mais ils portaient des cuirasses sur leur ventre, avaient des sabres, et dans les yeux un air redoutable. Breval m'apprit qu'ils venaient de son monde, que leur nom était Domhnül, et qu'il s'agissait d'une élite experte dans le maniement des sabres.

Ils se rapprochaient de nous, faisant de grands mouvement de bras avec leurs armes, histoire de nous dissuader d'emprunter la porte. Je sorti mon épée, Breval fit de même. Ils étaient dix... avions-nous une seule chance d'arriver à nos fins ?

La Solitaire - sixième partie

J'avais allumé un feu et faisait rôtir un lapin quand Breval s'éveilla. Une fois éloigné des marécages, le paysage redevenait plus agréable, plus semblable à la forêt de Cérez et sa région. J'avais suivi un cours d'eau qui m'avait emmenée sur une vallée, où l'herbe sous mes pieds, poussait drue. Des aulnes et quelques grands chênes nous protégeaient du soleil de la mi-journée. « Ai-je dormi ? » murmura le héros, incertain. Puis, se levant brusquement sur le brancard, il posa sa main sur son front.
« Ma tête... est douloureuse...
- Oui. Je vous ai assommé !
- Assommé ? En quel honneur, chère dame ?
- Ça n'a pas d'importance, il le fallait, c'est tout. »

Il ne posa pas plus de question, à mon grand étonnement. Nous mangeâmes le lapin, puis des baies sucrées que j'avais ramassées en chemin. Cette petite halte dans un endroit plus avenant que ceux visité plus tôt était très reposante. Mais bientôt nous reprîmes notre route.

L'après-midi fut tranquille, nous avions traversé toute la vallée verdoyante sous un beau ciel bleu où les oiseaux volaient et chantaient, insouciants. Et pourtant, je songeais à Solena et à la licorne que nous avions laissées avant les marais... j'avais hâte de faire la chemin en sens inverse... sans Breval... Certes, je m'étais habituée à sa présence, il ne me dérangeait plus... mais... le retour serait plus agréable, sans aucun doute. Nous nous approchions d'un bois, la porte que cherchait Breval était probablement au cœur même de l'endroit. « Je ne connais pas ce lieu, mais il me paraît assez calme ! » lui dis-je avec un geste du menton. « Dites-moi Ara... commença-t-il d'un ton grave, qui me fit frissonner. Avez-vous déjà entendu parler de la légende des Amazones...
- Bien sûr, mais une légende... c'est loin d'être une légende, ces femmes existent ! Mais je croyais que vous ne saviez rien sur mon monde !
- En effet ! Elle vient du mien... mais, vous dites... » il s'arrêta et me dévisagea longuement, les sourcils froncés, avant de reprendre : « Et où vivent-elles ?
- Je ne vous le direz pas... personne ne le sait et ne doit le savoir.
- Vous étiez l'une d'entre elles... la mélodie pour appeler la licorne ! Pourquoi être partie ? »

Je lui fit signe de continuer à avancer. « C'est vrai, oui. Leurs us et coutumes ne me convenaient plus, alors je les ai fuies... Comment avez-vous deviné, Breval ?
- Vous êtes une guerrière... et je ne connais qu'une sorte, aussi légendaire soit elle, de femmes guerrières et ce sont les Amazones !
- Les Amazones ne sont pas seulement des guerrières. Il s'agit d'une véritable société, très bien organisée : il y a les chasseuses, les prêtresses, les danseuses...
- Des danseuses ?
- Oui, elles travaillent avec les prêtresses, font des danses rituelles pour les grandes occasions ou tout simplement pour animer la vie du campement. Il y en a d'autres qui ne s'occupent que de la bonne marche du campement, qui cuisinent, construisent des armes, des abris, des outils, élèvent les enfants... et puis il y a la reine... voilà. dis-je simplement avec un sourire triste sur les lèvres.
- Les enfants... de la reine ? La légende dit que vous tuez les enfants mâles ? demanda Breval.
- Toutes les Amazones ont des enfants. Et... ce n'est pas une légende... malheureusement.
- Les hommes aussi sont.... » Il ne termina pas sa phrase car il me vit détourner le regard, dégoûtée. J'avais les larmes aux yeux et la rage qui m'avait autrefois poussée à m'enfuir de leur campement s'échappa de mon coeur où je l'avais bien enfouie, pour se disperser dans tout mes muscles, qui se crispèrent.Maintenant il savait, il connaissait mon passé. Cela faisait tellement longtemps... et je n'en avais jamais parlé à personne.

vendredi 14 novembre 2008

In a whisper... quatrième partie

Au premier, les portes se rouvrirent car quelqu'un l'avait appelé, bien sur. C'était un jeune médecin, le nez plongé dans de la paperasse, concentré. Mon sang ne fit pas deux tours, ni trois, un seul lui suffit. Je le sentis me monter aux joues, mon cœur se mit à battre à cent à l'heure, faisant un raffut d'enfer, mes mains tremblèrent... tout ça n'étaient qu'illusion, une comédie maintes fois répétées par mon subconscient. Je pris une profonde inspiration, j'étais assez forte à
présent.
- C'est vous que je cherchais, docteur Montgomery.
Lentement, il abaissa les dossiers qui lui cachaient le visage. Il était comme dans mes souvenirs. Mais à cet instant il était ébahi de surprise, paralysé, bouche bée.
- Qu'est-ce que...
L'ahurissement passé des premières minutes, il se précipitait à l'intérieur de l'ascenseur pour le faire redescendre. Voyant mon regard inquisiteur il expliqua qu'il m'emmenait au jardin. Il garda de larges distances, inutiles, et n'avait pas l'air de savoir quoi dire... peu importait, c'était moi qui allait parler.

In a whisper... troisième partie

Désespérée, je croyais fermement qu'il y avait une quarantaine d'établissements hospitaliers dans cette ville quand j'entrais dans le hall du premier. Par où commencer ? Autant chercher une aiguille dans une botte de paille ! J'avais d'ailleurs plus de chance de tomber sur l'aiguille en question que sur le médecin. Au moins était-il médecin ? Bon sang, qu'elle idiote j'étais, je n'en avais pas la moindre idée... Je n'arriverais à rien sans un minimum d'organisation.
J'allais tourner les talons, retourner me préparer un plan d'attaque, puis je me dis qu'un petit aperçu ici serait un bon entraînement. Je parcouru silencieusement chaque escalier, pour me rendre à tous les niveaux ; me promenant aux hasard des couloirs, je découvris chacun des services de l'hôpital numéro 1, repérant les plannings des différentes équipes, placardés. Aucun nom n'attira mon attention.
Finalement, seulement dix-sept hôpitaux et cliniques privées étaient répertoriés dans les vastes rues de la ville. Cela faisaient beaucoup, certes, mais je n'avais présentement rien d'autre à faire que les visiter.

C'est en inspectant le numéro 13 - comme j'aimais les nommer - que je touchais au but. Il s'agissait d'un endroit à taille humaine cette fois, avec seulement deux étages. Et malgré cela, j'eus envie de prendre l'ascenseur, ce jour-là. Intuition.
Je m'engouffrai donc rapidement dans la large cabine, et appuyai sur le bouton du second afin de farfouiller comme à mon habitude, en redescendant. Il n'y avait pas beaucoup de monde dans le hall d'entrée et personne ne monta avec moi. Je patientai, sereine – pourquoi se stresser ? les douze établissements précédents n'avaient rien donné, je n'attendais pas grand chose du treizième – pendant l'ascension de la boîte.

In a whisper... deuxième partie

Je errais, oisive, dans les rues au matin. M'arrêtant ça et là devant une boutique, un café, essayant de me remémorer des souvenirs lointain. Les piétons ne faisaient nullement attention aux autres personnes présentent sur les trottoirs, individu parmi les individus. Ils regardaient uniquement où ils posaient les pieds, évitant les plaques de verglas. J'avoue que moi-même je ne m'intéressais pas à eux non-plus. Je flottais trop, dans mes propres pensées pour cela.
Toutefois, alors que je venais de me décider à retourner m'assoir sur ma fontaine, je fus attirée par une voix de l'autre côté de la rue, une voix familière et pourtant entendu que très rarement. Mon ouïe ne me trompa pas. Devant le commissariat, un officier saluait ses collègues, visiblement de bon humeur.
Sa voix de ténor résonna dans un rire, il fit un geste en direction d'un tierce personne plus proche de moi. Ses yeux sombres, son teint clair... et l'autre, une femme à la belle chevelure couleur des blés... Je n'aurais pu, je n'aurais su les oublier. Ces visages. J'avais toujours eu cette incroyable facilité à reconnaître et à différencier les gens, de près ou de loin, seuls ou en pleine foule. L'officier traversa pour la rejoindre, ils s'embrassèrent amicalement, puis entrèrent dans un café-restaurant au coin de la rue. Je les suivis. Tomber sur eux était une véritable aubaine.

Il y avait peu de clients à cette heure-ci. Je pris donc une table derrière eux, cachée par un paravent orné de paillettes démodées. La conversation ne fut que politesses et nouvelles. J'attendais les ragots avec impatience, trépignant sur ma chaise. Je me surpris même à me ronger les ongles. Avais-je si peur de ne rien apprendre ? Finalement, mes muscles crispés et mes sens en alertes se calmèrent un peu quand j'entendis ce qui m'intéressais.
- Oui, ça à l'air d'aller. Je suis étonné que tu n'ai pas eu de nouvelles avant aujourd'hui !
- Je ne sais pas, il est distant je trouve. J'ai su qu'il avait beaucoup de travail à l'hôpital, mais ce n'est pas ça...
Oui, oui ! Quel hôpital ? Bien sur, ils n'allaient pas le mentionner, cela aurait été trop facile. Je me reconcentrais sur la conversation.
- J'avoue que c'est étrange, ça fait tellement longtemps qu'il n'a pas été comme ça.
Il y eut un silence et ils échangèrent un regard lourd de sens ; cela ne m'échappa pas, ni le regard, ni son sens caché. Je piquais un fard, je me sentis mal.
- Il n'est plus avec sa copine. Ce n'était pas une question.
- Non, j'en ai bien peur.
- Tout allait bien pourtant. Que s'est-il passé ?
- Aucune idée, il n'a pas voulu me le dire.
J'avais les mains qui tremblaient derechef. Ce qu'il s'était passé, eux ne le savaient pas, moi si. Je me levai de ma place, vacillai. Ma tête me tournait, mes yeux ne voyaient même pas clair, complètement embués. J'en avais assez entendu pour aujourd'hui. Je n'avais pas appris grand chose certes, mais ça suffisait amplement. J'étais bonne pour faire tout les hôpitaux de cette fichue ville. Il fallait que je le retrouve avant qu'il ne fasse une bêtise !

In a whisper... première partie

Un rayon de soleil jouait entre les branches dégarnies d'un tilleul esseulé. C'était un de ces rares moment lumineux de fin novembre, qui ne réchauffait aucunement les malheureux humains sur Terre.
Un nuage passa. La lumière vacilla et trouva une autre échappatoire. Elle ruissela sur les épaules carrées d'un jeune homme au visage fermé. Appuyé sur le tilleul, il contemplait sans émotion la cérémonie qui se déroulait à quelques mètres en contrebas. Une cérémonie privée, intime. Personne ne l'y avait convié.
Cinq personnes, en tenue austère, la tête baissée, une fleur entre les mains, laissaient échapper des brides de leur chagrin dans cet endroit paisible et balayé par le doux chant des oiseaux. Ils ne s'attardèrent pas toutefois ; se séparant et retrouvant la quiétude de leurs véhicules qui les mèneraient à leurs cocons réconfortants et chaleureux, pour oublier.
Cependant, alors que le lieu retrouvait toute la solitude qui lui était dû, l'étranger s'approcha, solennel, et déposa un lys bleu sur le sol, au centre des quatre roses blanches. Puis il s'éloigna sans un regard en arrière.

Assise sur le rebord de la grande fontaine éteinte, je fredonnais les notes de Clair de lune... le vent frais jouait dans mes cheveux et faisait onduler ma robe sur mes genoux. J'étais là depuis au moins trois heures, si ce n'était plus, j'avais perdue la notion du temps et cela m'importait peu. Autour de moi la foule de gens grossissait, ils sortaient probablement des bureaux ; rentraient chez eux rapidement, faire le dîner ; couraient à la galerie marchande la plus proche faire quelques achats pour Noël, ou que sais-je encore ?
Je n'avais cure de ces inconnus, mais j'aimais cet endroit. Il me permettait de me concentrer plus aisément. Cependant, au bout d'un mois je n'avais pas avancé, pas d'un millimètre, dans ma recherche. Je pensais rester assise ici quelques heures de plus quand une fine neige commença à descendre sur la place. A vrai dire je n'avais pas froid, mais j'avais toujours détesté la neige...
Je me décidais donc à rentrer. Oui, à rentrer. En quelques instants je m'évanouis dans la pénombre d'une rue adjacente. Je reviendrai demain. Il neigea cette nuit. Pas de ces tempêtes qui n'en finissent pas, non. Une neige fine, froide, douce, mais tenace, persistante, résolue à passer la nuit. Depuis combien de temps n'avait-il pas neigé ? n'avais-je pas vu la neige ?
Elle me rappela un vieux souvenir de lycée. Une de ces soirées hivernales passées dans la chaleur de la bibliothèque, où là, nous pouvions admirer par les grandes baies vitrées un rare voile blanc qui commençait à s'accrocher partout où il pouvait. Les élèves s'étaient pris à rêver d'un futur ramassage scolaire perturbé... il n'en avait rien été, bien entendu, riais-je en silence.

lundi 10 novembre 2008

Les Joyaux de Kinfairlie de Claire Delacroix

Claire Delacroix est considérée aux Etats-Unis comme la reine de la romance médiévale et figure sur les listes des meilleures ventes du New York Times. Elle écrit aussi des romans actuels sous le pseudonyme de Claire Cross.
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Tome 1 : Lady Madeline
Cinq sœurs à marier et pas de dot ! En cette année 1421, Alexandre, héritier du château de Kinfairlie, se désespère, tandis que Madeline, l'aînée des cinq donzelles, rit sous cape. Un époux, très peu pour elle ! Tout écossais qu'il soit, son frère ne lui imposera pas sa volonté. C'est ce qu'elle croit. Car, à bout d'arguments, Alexandre décide d'employer les grands moyens en la vendant aux enchères ! Furieuse et morfondue, Madeline se voit attribuée au plus offrant : cet inconnu aux cheveux noirs dont le regard de braise la fait rougir. Rhys FitzHenry ne l'épouse pourtant pas pour ses beaux yeux. Il a pour cela d'excellentes raisons qu'elle ignore et, lorsqu'elle s'enfuit la veille de leur nuit de noces, son futur époux se lance à sa poursuite, décidé coûte que coûte à rattraper la jeune rebelle...
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Tome 2 : Lady Vivienne
Une nuit magique. C'est ce que vient de vivre lady Vivienne dans les bras de l'inconnu qui s'est introduit dans sa chambre à la nuit tombée, après avoir escaladé la muraille du donjon. Il ne peut être que le chevalier de ses rêves les plus romantiques ! Hélas, à la lumière du jour, le conte de fées vire au cauchemar. La jeune fille comprend qu'elle a été manipulée par son frère qui l'a tout simplement vendue à Erik de Blackleith, ce Highlander dominateur, balafré et boiteux de surcroît ! Maintenant, il se déclare son maître et exige qu'elle le suive, car il a besoin d'un héritier pour récupérer son fief. Déshonorée, Vivienne n'a d'autre choix que de lui obéir. Mais, résolue à rendre la vie très difficile à son ravisseur, elle n'a pas dit son dernier mot...
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Tome 3 : Lady Eleonore
Le soir de Noël de l'an de grâce 1421, une inconnue se réfugie dans la chapelle du château de Kinfairlie. Veuve pour la deuxième fois, lady Eléonore est pourchassée par ses beaux-parents qui veulent s'approprier sa dot. Epuisée, elle réclame asile le temps d'une nuit. En accueillant la jeune femme, Madeline et Vivienne Lammergeier ont une idée diabolique. Leur frère Alexandre, seigneur de Kinfairlie, les a mariées sans leur demander leur avis. Aujourd'hui, accablé de soucis financiers, il pourrait bien recommencer avec leurs plus jeunes sœurs. Eh bien, non ! C'est son tour de convoler ! décident-elles. L'entourloupe est vite organisée. Et c'est ainsi que, drogué, Alexandre se réveille le lendemain pour trouver dans son lit une beauté aux yeux verts qui le regarde comme un ennemi...
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Mon avis :
Une petite saga assez agréable à lire, très très bien écrite, pleine de charme mais qui ne manque néanmoins pas de suspens et de retournements de situation, ainsi que de moments amusants. Les personnages sont bien décrits, ont du caractère ; et le contexte historique très... médiéval... vraiment bien !

La Trilogie du Magicien Noir de Trudi Canavan

Trudi Canavan (née à Melbourne le 23 octobre 1969) est une écrivaine australienne de fantasy, essentiellement connue pour les cycles La trilogie du magicien noir (titre original The black magician trilogy). Ces trois livres ont été traduits en français. Le premier tome s'intitule La Guilde des Magiciens. Le second volume, La Novice, est paru en décembre 2007. La sortie très attendue du roman "Le Haut Seigneur", le 22 Mai 2008, a conclu cette trilogie.
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Tome 1 : La Guilde des Magiciens
Cette jeune fille est plus puissante qu’un novice moyen, peut-être même plus puissante qu’un magicien ! »
Comme chaque année, les magiciens d’Imardin se réunissent pour nettoyer la ville des indésirables. Protégés par un bouclier magique, ils avancent sans crainte au milieu des vagabonds, des orphelins et autres malandrins qui les haïssent. Soudain, une jeune fille folle de colère leur jette une pierre… qui passe sans effort à travers le bouclier magique.
Ce que la Guilde des magiciens redoutait depuis si longtemps est arrivé : il y a une magicienne inexpérimentée en liberté dans les rues ! Il va falloir la capturer avant qu’elle ne se détruise elle-même, et toute la ville au passage, avec un pouvoir qu’elle ne contrôle pas encore. Et qui sait ? Grâce à leur enseignement, le don dévastateur de la jeune fille se révèlera peut-être un atout décisif…
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Tome 2 : La Novice
Tous les novices de la Guilde des magiciens viennent de familles puissantes... sauf Sonea. Mais elle sait bien qu'elle peut se tourner vers ses maîtres Dannyl et Rothen pour leur demander de l'aide. En tout cas, jusqu'à ce que d'infâmes rumeurs commencent à courir sur elle - et qu'Akkarin, le haut seigneur, intervienne. Nommé ambassadeur de la Guilde, le seigneur Dannyl part pour la cour d'Elyne où il entreprend une mission secrète : reprendre la quête que le haut seigneur lui-même entama puis abandonna il y a longtemps, à la recherche d'anciens savoirs magiques. Cependant, ignorant les motivations réelles de sa mission, Dannyl fait bientôt face à des dangers inattendus... Sonea, quant à elle, a presque oublié le sombre secret d'Akkarin ; mais cacher la vérité est peut-être une grave erreur...
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Mon avis :
Je ne connaissais vraiment pas, on me l'a offert... et j'ai tout simplement adoré ! L'histoire change un peu de ce que l'on a l'habitude de voir dans un livre de fantasy, les personnages restent attachants, bien entendu, sinon je n'aurais pas aimé ^^ il y a des rebondissements, des révélations, des méchants bien sûr, et des secrets à gardés !
Le second tome est aussi extraordinaire que le premier ! J'ai hâte de lire le dernier tome !

L'Oeil des Dieux de Ange

Ange est le pseudonyme d'un couple d'auteurs aussi connu sous le nom de G.E. Ranne. Le nom de Ange est un mot-valise constitué des premières lettres de leurs prénoms : Anne et Gérard Guéro. Sous ce pseudonyme, ils s'aventurent plutôt du côté du médiéval fantastique, ainsi que dans l'écriture de scénarios de bande dessinée, notamment pour le dessinateur Alberto Varanda. Ils ont également écrit des scénarios de jeu de rôle, notamment pour In Nomine Satanis/Magna Veritas. Ils ont aussi utilisé ce pseudonyme pour écrire le roman de science fiction pour la jeunesse L'Œil des Dieux.
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Ils ont entre neuf et quatorze ans et sont divisés en bandes rivales : les Loups, les Ours et les Crazes. Ils sont vingt-neuf exactement, et vivent depuis toujours dans la Bulle, un lieu étrange et hermétiquement clos qui leur dispense nourriture et énergie. Depuis que les robots qui s'occupaient d'eux se sont immobilisés à jamais, ils passent leur temps à se faire la guerre, sous la conduite de Mina et Jeff. Mais un jour, les distributeurs de nourriture s'arrêtent de fonctionner et la Bulle protectrice se métamorphose en un piège mortel.
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Mon avis :
Un livre bien sympathique, qui a pour principal sujet les relations d'amitiés et la fratrie et qui se déroule autour d'un beau mystère, dans un endroit parfaitement futuriste ! Pour les jeunes et les moins jeunes !