lundi 7 mai 2007

La Solitaire - première partie

Je traçais mon chemin inlassablement au milieu de la forêt de Cérez. Le matin était déjà chaud et humide. Des insectes parasites voletaient tout autour de mon visage et de ma monture qui n'en finissait pas de fouetter de la queue et de remuer la tête. La pluie n'était pas tombée sur cette partie du monde depuis bientôt un mois, mais malgré la sécheresse qui régnait partout ailleurs, ici, les plantes restaient verdoyantes. C'était l'une des vertus magiques de cette forêt.
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Le bruit d'un ruisseau non loin me rappela l'heure qu'il était : bientôt midi, et mon estomac commençait à me le signaler. Solena, ma jument, dressa l'oreille soudain attentive. Je fis de même pour percevoir ce qui l'avait sortie de sa torpeur. Je mis pied à terre et marchai à côté d'elle dans la direction qui nous avait semblé être la bonne... Au bout de quelques mètres, nous nous arrêtâmes. Un magnifique cerf se débattait contre un groupe de félins affamés ; le combat était démesuré, sept tigres aux dents acérées comme des lames lui avaient sauté dessus et s'accrochaient à ses membres. Le pauvre animal paraissait terrifié, il reculait, mais bientôt d'autres carnassiers arrivèrent attirés par l'odeur du sang. L'un des tigres lui avait ouvert la gorge...
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Il était hors de question pour moi de rester les bras croisés et d'attendre que les fauves aient déchiqueté la carcasse de ce cerf... J'avais faim !! Emergeant de derrière les arbres où je regardais la scène j'avançai vers le combat. Je sortis mon épée Lumineuse de son fourreau ; aucun des tigres ne m'entendit approcher... seul l'oeil de l'animal mourant m'aperçut.
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Mon épée, dressée au dessus de toutes les têtes projeta une telle lumière que pendant un court instant les félins stoppèrent leur action meurtrière. Lorsqu'ils se retournèrent pour me faire face je les balayai d'un geste ample. Plusieurs se remirent debout. Mes doigts se resserrèrent instinctivement sur la garde de mon épée. Et je me préparai de nouveau à frapper. Le plus grand des tigres bondit devant moi, il me dévoila ses longues canines tueuses, mais pas une seule goutte de sueur ne perla sur mon front. Les autres créatures s'enfuyaient de tous côtés, et mon adversaire savait qu'il ne récupérerait pas sa proie... Elle était à moi ! Le cerf était à moi !
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Après la fuite du dernier des fauves j'évaluai la façon dont ils avaient commencé à découper le cerf. Celui-ci n'était pas encore totalement mort et me regardait d'un air suppliant. M'agenouillant auprès de lui, je décidai de lui porter le coup fatal... L'animal ferma les yeux... Je levai mon épée et... au moment où elle aurait dû lui prendre sa vie pour de bon un bruit métallique résonna dans toute la forêt. Je fus propulsée à trois mètres en arrière, me cognant le crâne sur un tronc d'arbre. J'entendis les oiseaux s'envoler, puis un grand silence. Le seul être qui ne se sauva pas fut Solena ; au contraire ma jument s'approcha de moi. Sa tête était cependant tournée de l'autre côté. Ma vision était trouble, mais je savais qu'elle regardait la carcasse du cerf.
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Petit à petit mes yeux retrouvèrent une vue à peu près normale. En face de moi et de ma monture le cerf avait disparu, ne laissant qu'une large tache rouge sang à la place. Je me levai pour m'approcher de l'endroit afin d'y reprendre ma chère épée Lumineuse. Mais je me rendis rapidement compte qu'elle avait disparu... Ne comprenant plus rien je scrutai les bois tout autour de moi, essayant de découvrir quelque chose, ou bien quelqu'un... Un éclair inespéré jailli à ma gauche dévoilant le lieu où elle était.

1 commentaire:

  1. !! Tu écris très bien! Je me suis prise en quelques lignes dans l'histoire, et en plus il y a une jument: Solena, qui a l'air merveilleuse

    Bisous et bonne continuation,


    Charlotte(l)Apollon

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