jeudi 18 octobre 2007

La Solitaire - troisième partie

Notre troisième jour de marche s'annonça banal mais je ne me dirigeai pas tout à fait dans la direction que l'on aurait dû prendre pour nous rendre à la porte. En fait, Breval était encore à pied et son mécontentement commençait à se faire sentir. Je connaissais parfaitement ma forêt, ma maison ; alors nous allions lui chercher une monture digne d'un héros... il l'aperçu avant moi, disant qu'une bête sombre et immense s'était glissée dans les fourrés. Je souris. L'homme ajouta que ses yeux brillaient monstrueusement... Un instant plus tard, nous entrâmes dans une clairière ensoleillée – je savais que la créature nous suivait toujours – je descendis de ma jument ; Breval resta à côté d'elle. Tout en faisant quelques pas en avant je sifflai un air doux, une chanson apprise il y a bien des années. A cet instant, le héros se demanda ce que je fabriquai. Les buissons frémirent autour de la clairière, au rythme de ma mélodie. Breval me cru folle... j'appelai la bête qu'il avait entrevu...
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Solena, elle, sembla soudainement excitée, non terrorisée. Elle se rapprocha de moi pour accueillir l'être qui arrivait. Une magnifique licorne noire sortit d'entre les arbres, avec une élégance naturelle. Son regard brillait. Sa longue crinière voletait de façon spectrale. Le héros ne daigna pas s'approcher... En revanche, Solena et la licorne se reniflèrent amicalement et frottèrent leur tête l'une contre l'autre. Je tendis ma main vers les naseaux dilatés de la créature, puis la caressai doucement. Finalement l'homme vint examiner le cheval noir, et je lui proposai de monter dessus. Les licornes noires de la forêt de Cérez sont certes sauvages, mais si l'on s'y prend avec délicatesse et franchise elles se laissent aborder.
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Breval me remercia une fois de plus, pour lui avoir trouvé une monture. Nous cheminâmes alors tous les quatre côte à côte. Maintenant il nous restait à traverser la forêt pour rejoindre la plaine Brumeuse...
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Le soir vint rapidement, je trouvai, et une bruine tomba sur nos têtes. Nous décidâmes de nous arrêter pour camper à cet endroit, certes pas très agréable... Au nord de la forêt le sol était beaucoup plus marécageux et l'atmosphère humide ; on se rapprochait de la vallée désertique qui faisait frontière entre ici et la porte des mondes. Je m'assis sur ce qui me parut être un tronc d'arbre, nous allions manger les oiseaux que j'avais chassé durant l'après-midi. Mais soudain je me sentis glisser et onduler... Mon tronc d'arbre s'avéra être un serpent géant, qui n'apprécia point que je m'asseye sur son dos. Les deux chevaux reculèrent et Breval sortit son épée. Le reptile s'enroula autour de l'arbre le plus proche, ses yeux rouges me lançaient des éclairs. Sa queue entourait ma cheville. J'étais immobilisée. A plusieurs reprises il m'attaqua avec sa langue fourchue, que j'évitais de justesse. Le héros s'immisça dans le combat, il passa derrière le serpent et le frappa de sa lame. Mais l'animal ne sentit strictement rien à ce coup. Lumineuse, mon épée, était à quelques mètres de moi. Je devais l'attraper ! Me contorsionnant comme je le pouvais, toujours à la merci du reptile je fis glisser ma main sur la mousse humide du sol... Enfin, mes doigts touchèrent le métal éclatant et je perçus une onde tiède entrer en moi.
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L'immonde serpent ne supporta pas la lumière que projeta mon arme, mais il ne me lâcha pas... Erreur fatale ! Lorsqu'elle toucha sa peau rugueuse des milliers de rayons éblouirent la forêt entière – je suppose que jusqu'au sud l'éclat se répercuta. Quelques instants après je retombai sur la terre froide, et le monstre avait disparu, complètement volatilisé...

La Solitaire - deuxième partie

Quelle ne fut pas ma surprise en la retrouvant enfin ! Lumineuse ne gisait pas sur le sol au beau milieu de branches et de feuilles vertes, non... Un homme grand au regard trouble d'un animal apeuré en tenait fermement la garde entre ses mains jointes. Recouvert d'une épaisse armure de métal vermeil il semblait totalement invincible, et pourtant il venait d'échapper à la mort et il en ressentait encore les sensations traumatisantes. Il s'effondra sur ses genoux et brandit mon arme dans ma direction. Je lui arrachai d'un geste brusque.
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Alors que je lui tournai le dos et remontai sur ma jument il murmura quelque chose que je n'entendis pas franchement mais il me sembla qu'il disait « merci ». Je n'avait aucune envie de m'attarder dans cet endroit et pour cette raison je feignis de ne pas l'avoir entendu. Cependant, alors que je reprenais le chemin qui m'avait emmenée jusqu'ici, l'homme à l'armure se campa devant Solena. « Tu m'as sauvé la vie, ô guerrière... » articula-t-il avec un large sourire. Devant mon expression pour le moins indifférente le pauvre homme fronça les sourcils.
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« Que fais-tu sur ton cheval ? Pourquoi t'en vas-tu ?
- Je vais me chercher autre chose à manger puisque le gibier que j'avais prévu de déguster s'est transformé en homme...
- Tu ne peux m'abandonner dans ta forêt, guerrière, puis-je monter sur ta blanche monture ?
- Certainement pas ! »
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Il n'apprécia guère que je lui refuse mon cheval mais il n'en dit rien. Je crois que cet homme n'était pas du même monde que moi. Un étranger. Je fus étonnée de le voir marcher à nos côtés quand j'ordonnai à Solena de repartir. Cet homme bien mystérieux ne cessait de converser, comme je ne lui répondais pas il finit par me demander pourquoi. « Je n'ai pas pris l'habitude de bavarder avec ma jument. » lui répondis-je, ce qui eut l'effet de le faire taire... un court instant toutefois... Au bout d'une heure environ – je supposai que sa langue commençait à se faire sèche – son monologue se tarit. C'est alors que retrouvant son inspiration il m'assaillit une nouvelle fois de questions.
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« Pardonnez mon indiscrétion, si s'en est une... J'aimerai connaître le nom de celle qui me sauva d'une mort certaine... »
Il fit semblant de ne pas voir mon air agacé, et je me sentis donc obligée de lui répondre.
« Les rares êtres que je croise parfois me nomment Ara la Solitaire.
- Quelles causes si justes peuvent pousser une femme dans la solitude et l'errance ? Tu dois avoir un passé lourdement chargé pour vivre ainsi...
- Je n'ai aucun passé. Ainsi la question est réglée...
- Ne souhaites-tu pas savoir où je vais, Ara la Solitaire ? Ni d'où je viens ? Et pourquoi je fus transformé en cerf ? Et...
- Dans tous les cas je sens que tu vas me le dire ! »
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Commença alors le long récit de ce chevalier sans monture, qui me dit se baptiser Breval. Son histoire me paru invraisemblable et je ne le cru point. Il n'était pas chevalier, mais héros dans son monde. Selon ses dires les Puissances Noires convoitaient depuis déjà longtemps le monde de la Wicca et elles avaient fini par accéder à leur désir. La guerre avait donc éclaté au delà de ma forêt de Cérez, au delà même de ma planète. Il fut changé en animal et envoyé ici sur Mirand'arh par un puissant mage du nom de Kianan qui souhaitait plus que tout se débarrasser des héros protégeant la Wicca afin de s'assurer la victoire sur cette nouvelle terre. Pour achever son malheureux conte il m'avoua qu'il avait encore besoin de moi et de ma précieuse connaissance de la forêt. Il espérait que je le guide jusqu'à la porte qui séparait nos deux mondes, mais l'idée de devoir le supporter pendant plus d'une heure encore me déplaisait particulièrement. Je ne sais pour quels motifs je refusai tout bonnement de croire à pareil fable. Mais il finit par me convaincre... J'avais vécu si longtemps en solitaire que je trouvais folle la pensée de voyager aujourd'hui avec quelqu'un d'humain.
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Je restai déterminée à ne pas lui prêter ma jument... Cependant je lui promis de lui trouver une monture pour le reste du chemin. Nous marchâmes ensemble sur plusieurs kilomètres, nous arrêtant pour manger et dormir. Solena semblait apprécier la compagnie du héros. La porte qui lui permettrait de rejoindre sa planète était particulièrement éloignée de l'endroit où j'avais fait sa rencontre. Il fallait traverser toute la forêt de Cérez puis passer les plaines Brumeuses. Or, une tâche comme celle-ci paraissait simple à quiconque désirait l'entreprendre, mais mon pays le Mirand'arh, peuplé d'êtres et de créatures magiques était loin d'être un lieu sûr...

jeudi 11 octobre 2007

Les 12 Royaumes de Fuyumi Ono

Fuyumi Ono est née à Ôita et est diplômée de l'université Ôtani de Kyôto. Elle est l'épouse de l'auteur de romans policiers Uchida Naoyuki (il écrit sous le nom de Ayatsuji Yukito).
Son premier roman pour adolescents, The sleepless Birthday Eve, paraît chez Kodansha en 1988. Les Douze Royaumes sont publiés chez le même éditeur à partir de 1992. À ce jour, près de six millions d'exemplaires ont été vendus au Japon. La série est devenue une référence pour les amateurs d'heroic fantasy et de culture asiatique.
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Tome 1 : La Mer de l'Ombre
Yoko est une lycéenne japonaise d'apparence ordinaire. Très timide, elle supporte mal les moqueries et se sent mal dans sa peau. La jeune fille est en effet hantée par d'incessants cauchemars, où elle est traquée par des monstres, qui la plongent dans un profond malaise. Un jour l'étrange se produit, et le rêve rejoint la réalité. Keiki, un jeune homme, apparaît et lui prête allégeance.
« Je vous ai cherchée longtemps... » Qui est cet inconnu qui vient s'agenouiller devant Yôko, en plein lycée ? La jeune fille n'a pas le temps de s'interroger : la voilà entraînée dans un autre monde, poursuivie par une horde de créatures monstrueuses. Commence alors pour Yokô un long voyage au coeur des 12 royaumes. Un voyage au bout des ténèbres, au bout d'elle-même...
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Tome 2 : La Mer de l'Ombre
Trahie par les humains, poursuivie par les démons, Yôko poursuit sa quête solitaire dans le monde des 12 royaumes. Un monde dont elle ignore tout. Qui l'a amenée ici ? Qui lui a donné cette épée magique ? Pourquoi est-elle là ? Au coeur des ténèbres du royaume de Kô, elle rencontre enfin un ami, un vrai. Son destin dans les 12 royaumes se précise enfin...
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Mon avis :
J'ai découvert cette série d'Héroic Fantasy grâce à ma soeur, fan d'animés, de mangas et de Japon. J'ai beaucoup aimé, c'est différent des histoires que l'on trouve dans les librairies, au niveau du style, de la psychologie des personnages, des décors. Mais c'est vraiment excellent, très bien écrits (bon traduit forcément je ne lis pas le japonais :$), toute la partie sur le travail des personnages est vraiment bon. Attention très longue saga... tous aussi bien les uns que les autres !!

dimanche 10 juin 2007

La Rose des vents de Gail Dayton

Gail Dayton aurait du naître au Texas. C'était sans compter le fait que son père faisait partie de l'Air Force à l'époque. Elle naquit donc dans l'Ohio, qu'elle quitta dès qu'elle eut un an. Le démon de l'écriture l'a pris très jeune, dès qu'elle a su concevoir un phrase selon elle et elle a toujours vécu dans son monde à elle. Un monde qu'elle embellissait au gré de sa fantaisie. Elle a exercé pas mal de boulots (assistant d'histoire, journaliste, agent pour un huissier...) mais c'est celui d'écrivain qui la passionne le plus. Elle vit en compagnie de son mari (depuis plus de 25 ans) à Panhandle au Texas et ils ont eu une fille et deux garçons.
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Magicienne lanceuse de foudre, et capitaine de l'armée du royaume d’Adara, Kallista Beryl se découvre un pouvoir effrayant lors d’une bataille contre l'envahisseur du royaume rival du Tibre : d’un simple geste de la main, elle peut décimer une armée entière. Certes, ce don lui a permis de repousser l'ennemi, mais à présent, une marque mystérieuse fleurit sur sa nuque sous la forme d’une rose des vents, et son sommeil est hanté par des rêves prémonitoires…Est-elle possédée par la sombre magie de ses ennemis, ou bien marquée par la Déesse pour délivrer du mal le royaume d'Adara ? En compagnie de Tarek, son fidèle garde du corps, et de Belandra, une magicienne élue par l'Unique mille ans auparavant, Kallista vogue vers Arkône afin de rencontrer la reine Serysta et découvrir la vérité. Ce qu'elle ne sait pas encore, c'est que trois hommes extrêmement séduisants ont été désignés pour l'accompagner dans sa quête…
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Mon avis :
La rose des vents est le premier tome d'une trilogie, et elle commence plutôt bien ! Bon, l'histoire est bien menée, le côté fantasy du roman ne souffre pas trop de l'orientation un peu romantique et fleur bleue de certains passages, même si personnellement j'aurais préféré un tout petit peu plus d'action ! Le décor et l'ambiance du roman sont intéressants car de nombreux thèmes y sont abordés, tel que les castes, la polygamie, le monothéisme... c'est aussi rempli d'humour. Le seul point négatif : il manque une jolie carte du monde au début du livre !

lundi 7 mai 2007

Des nouvelles influences en Fantasy...

On a tendance à croire que la Fantasy n'a d'influence que médiévale... il est vrai qu'une grande majorité des œuvres s'appuient sur le thème du moyen-âge occidental. Or, depuis quelques temps commencent à apparaitre de nouvelles thématiques dans les ouvrages de Fantasy...
En voici quelques unes :
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- les oeuvres influencées par les civilisations d'Asie Orientale:
La Trilogie de l'Empire, de Raymond E. FEIST et Janny WURTS ; Une épopée étourdissante qui entraîne le lecteur au coeur de l’empire exotique de Tsurani, dans lequel les manières de cour dissimulent des intrigues mortelles. Le meurtre et la magie cernent le monde mystérieux de Kelewan, où une jeune fille vaillante conduit ses compagnons à travers terreurs et périls… tout en découvrant sa propre féminité.Elle s’appelle Mara, dame régnante de l’Acoma, et mène une lutte héroïque pour survivre. Elle doit affronter les puissantes Maisons rivales, passer des accords avec de terribles guerriers rebelles, et forger un traité avec les étranges Cho-ja, des insectes humanoïdes. Mais afin de restaurer l’influence de sa propre Maison, Mara devra sacrifier les élans de son cœur sur l’autel du pouvoir, en épousant le fils de son pire ennemi… sans cesser de comploter pour le tuer !Le pari désespéré de Mara lui permettra-t-il d’éviter l’assassinat et la trahison ? Car son plus terrible adversaire se terre dans son propre château…
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Le Clan des Otori, de Lian HEARN ; Dans sa forteresse d’Inuyama, l’impitoyable seigneur Iida Sadamu, du clan des Tohan, assure sa protection grâce au “ parquet du rossignol ” qui conduit à sa chambre. Construit avec un art consommé, ce parquet chante au moindre effleurement d’un pied humain. Aucun assassin ne peut le franchir sans qu’Iida l’entende…
Au XVIème siècle, dans un Japon médiéval mythique, le jeune Takeo grandit dans un village tranquille, au sein d’une communauté qui condamne la violence. Mais cette communauté est victime de persécutions, et les habitants du village de Takeo sont massacrés par les hommes d’Iida. Sauvé et adopté par sire Shigeru, chef du Clan des Otori, le jeune garçon se trouve plongé dans un univers d’intrigues et de luttes violentes entre les clans de ce Japon féodal.
Animé par son désir de vengeance et son devoir de loyauté, transporté par l’intensité de son amour pour la belle Kaede, Takeo devra trouver sa propre voie. Sa quête le conduira derrière les murailles d’Inuyama, où il devra franchir le parquet du rossignol… cette nuit-là le rossignol se taira-t-il ?
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- les oeuvres influencées par les civilisations d'Océanie :
Les Rois-navigateurs, de Garry KILWORTH ; en cours de parution aux éditions Mnémos. Les hommes du Peuple du Vent, habiles navigateurs et farouches guerriers, vivent aux confins de l'océan, dans les îles du bout du monde. Un jour, lors d'une chasse en mer, un équipage est entraîné loin des îles paradisiaques et découvre dans le Nord un étrange archipel. Un pays perpétuellement couvert de brouillard où vivent des hommes à la peau trop blanche et aux cheveux couleur de feu... De retour sur leur île avec deux hommes du Nord, les navigateurs découvrent que le roi est mort... La lutte pour la succession au trône oppose les deux fils du défunt. Accompagné d'une partie de la population et de Seuma, l'un des hommes blancs qui détient le secret du fer, Tangiia, le cadet, choisit l'exil et part pour un dangereux voyage, à la recherche d'une nouvelle île.
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- les oeuvres influencées par les civilisations africaines :
Le Cycle d'Opar, de Philip José FARMER ; Hadon se lance à la conquête du trône d’Opar au cours de jeux qui se terminent par une lutte à mort entre les deux derniers concurrents. Mais le roi Minruth n’est pas prêt à lâcher sa couronne…
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- les oeuvres aux influences plus proches de l'Occident :
Les Lions d'Al-Rassan, de Guy Gavriel KAY ; Depuis l'assassinat, quinze ans auparavant, du dernier khalife, l'empire d'Al-Rassan est éclaté en cités-états rivales. Dans ce climat troublé, la discorde règne, et inlassablement se querellent asharites, adorateurs des étoiles d'Ashar, kindaths et jaddites, les fils du Dieu-soleil Jad. Il est cependant une menace plus grande encore qui pèse sur le royaume : Au Nord, les anciens monarques d'Espéragne semblent s'organiser pour lancer une guerre sainte de reconquête. C'est dans ce contexte instable que trois destinées d'exception vont se croiser. Trois êtres que tout oppose : Rodrigo Belmonte, le prestigieux chef de guerre jaddite, Jehane brillant médecin kindhat, et Ammar Ibn Khairan, le poète asharite, celui-là même qui jadis assassina le khalife...
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La Mosaïque de Sarance, de Guy Gavriel KAY ; " Sarance est la cité d'or : sacrée aux yeux des fidèles, glorifiée par ses poètes, elle est un joyau universel, au c¿ur d'un empire. Mais les fondations de cet empire s'élèvent sur les ruines d'un ordre plus ancien, aux confins de l'Ouest, et derrière la magnifique façade de la cité se cache un monde d'intrigues et de conspirations. L'empereur Valérius II de Sarance et sa brillante épouse doivent en même temps lutter contre les païens à l'Est, les tribus barbares de l'Ouest et du Nord, et faire face aux complots au sein même de leur cour. Sagace autant qu'ambitieux, l'empereur cherche à reconquérir les territoires perdus. Il entreprend également la construction du sanctuaire le plus somptueux que le monde ait jamais connu. Dans le même temps, dans les profondes forêts de lointaines provinces, on continue de pratiquer des rites sauvages illégaux et hérétiques. Apparaît alors Crispin. Il entreprend un long et périlleux voyage pour atteindre la cité des cités, ignorant si le véritable danger réside dans le voyage lui-même ou dans sa destination. En effet, répondant à une assignation impériale, chargé d'un message secret, il voyage sous une fausse identité. D'autres hommes sont morts pour moins que ça. Et Crispin, avant d'atteindre Sarance, doit d'abord traverser les terres d'élection des rites païens par une sinistre matinée du jour des Morts..."
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- les oeuvres influencées par les civilisations amérindiennes :
Le Soldat chamane, de Robin HOBB ; Nevare Burvelle est le second fils d'un second fils, destiné depuis sa naissance à porter les armes. Le jeune noble suivra les traces de son père – récemment fait lord par le roi de Gernia – dans la cavalerie, s'entraînant avec l'élite. Brillant, excellent cavalier, le futur de Nevare paraît tout tracé.Mais alors que son instruction à l'Académie progresse, Nevare commence à réaliser que tout n'est pas si simple. La vieille aristocratie ne voit pas d'un bon oeil le fils d'un "nouveau noble", qui n'est pas préparé aux intrigues. Qui plus est, ses nuits sont hantées de cauchemars. Depuis vingt ans, la cavalerie du roi avance et gagne de nouvelles terres au nom de Gernia. Mais à présent, Nevarre va devoir compter sur bien d'autres problèmes encore, venus d'au-delà des frontières...

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- les oeuvres influencées par les civilisations arabes :
La légende du Peuple Turquoise, de ANGE ; résumé ici.
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- les oeuvres influencées par les civilistations nordiques :
L'Or du fou, de Jude FISHER ; résumé ici.
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Surtout si vous connaissez d'autres ouvrages qui entrent dans ces sections, n'hésitez pas à m'en faire part ! Je les rajouterai ! Ou bien si vous avez un avis, car je ne les ai pas forcément lu ! Merci beaucoup pour votre participation...


Les livres qui me donnent envie !

J'adore lire comme vous avez pu le constater, mais voilà, je ne lis absolument pas vite. Donc pendant mes lectures je me prépare une liste avec plein de bouquins qui, un jour, entrerons dans ma bibliothèque. En voilà certains qui me donnent envie :
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Les Mensonges de Locke Lamora de Scott Lynch
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Entre Oliver Twist, Il était une fois en Amérique et Arsène Lupin, les aventures d’un audacieux criminel et de sa bande de fripouilles ! On l’appelle la Ronce de Camorr. Un bretteur invincible, un maître voleur. La moitié de la ville le prend pour le héros des miséreux. L’autre moitié pense qu’il n’est qu’un mythe. Les deux moitiés n’ont pas tort.En effet, de corpulence modeste et sachant à peine manier l’épée, Locke Lamora est, à son grand dam, la fameuse Ronce. Les rumeurs sur ses exploits sont en fait des escroqueries de la pire espèce, et lorsque Locke vole aux riches, les pauvres n’en voient pas le moindre sou. Il garde tous ses gains pour lui et sa bande : les Salauds Gentilshommes.Mais voilà qu’une mystérieuse menace plane sur l’ancienne cité de Camorr. Une guerre clandestine risque de ravager les bas-fonds. Pris dans un jeu meurtrier, Locke et ses amis verront leur ruse et leur loyauté mises à rude épreuve. Rester en vie serait déjà une victoire…
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J'ai lu le prologue et le début du premier chapitre, et j'ai beaucoup aimé (bon j'ai eu un peu de mal a entrer dans le prologue... je crois que c'est un peu à cause de la double histoire qui se raconte, mais l'histoire après... c'est plus pareil et on finit par s'habituer ! ) Ce que j'aime beaucoup c'est que le héros et ses comparses ont l'air totalement atypiques.
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La Nuit de la Lune Bleue de Simon R. Green
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Le royaume du roi John a vécu dans la paix durant des générations... Malheureusement, aujourd'hui, son royaume se désagrège. Le mal qui irradie du Noirbois ronge le pays; les démons se rassemblent et chassent en meutes. Le roi John n'a plus d'argent, plus de troupes, plus d'espoir. Son plus jeune fils, le prince Rupert - sorte de pièce de rechange dans la lignée royale - est envoyé dans une quête afin de prouver sa valeur: il doit sauver une princesse, comme il se doit. Mais à son retour, à la surprise générale, il ne ramène pas seulement la princesse, mais aussi le dragon censé la dévorer!... Un fils cadet, un dragon fatigué, une licorne sans corne et une princesse avec un méchant crochet du gauche: voilà la troupe de héros improbables qui devra faire face au prince Démon, durant la nuit de la Lune Bleue...
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Lignes de vie de Graham Joyce
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Coventry, durant la Seconde Guerre mondiale. Une famille de sept sœurs aux vies ordinaires… et extraordinaires. Des vies fondées sur la loyauté et la trahison, l’amour et la frustration, l’angoisse et l’espoir, dominées par la sagesse et les traditions d’une matriarche indomptable, truculente et terrible. Des vies simples et émouvantes auxquelles se mêlent, presque imperceptiblement, l’étrange et le merveilleux.Cassie, la plus jeune des sœurs, a eu un petit garçon d’un père inconnu et n’a pas eu le courage de le céder à des parents adoptifs. Comme elle est fantasque, imprévisible et sujette à des troubles mentaux, en bref « la dernière fille au monde à qui laisser la garde d’un enfant », la matriarche décide que le petit Frank sera élevé par chacune des sœurs, à tour de rôle. Ainsi l’enfant sera-t-il le témoin privilégié de ces vies aux lignes si différentes, dans les drames et les illusions de l’après-guerre.Mais Frank est un enfant particulier, qui semble avoir des dons surnaturels ; comme sa jeune mère, sensible à des signes invisibles ; comme sa grand-mère, parfois visitée par des apparitions lui annonçant l’avenir…Et au cœur de leur histoire, il y a eu la nuit du bombardement de Coventry par la Luftwaffe. La jeune Cassie s’est trouvée en plein cœur de cette nuit d’horreur hallucinatoire et y a laissé son secret le plus précieux…
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Days de James Lovegrove
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Chez Days, vous pouvez tout acheter : un livre rare, un tigre albinos, les filles du rayon Plaisir. Tout... pourvu que vous disposiez de la somme sur votre carte de crédit.Car Days est le plus grand magasin du monde, presque une ville, sur laquelle règnent sept étranges frères dont les noms sont les jours de la semaine.Ce matin, Frank a décidé de démissionner. Il travaille chez Days, à la sécurité, il a le permis de tuer. Mais il ne peut plus se voir dans un miroir? C'est dit, ce sera son dernier jour.Au contraire, Linda vient enfin d'obtenir sa carte Days et a hâte de jouir de son nouveau droit d'acheter.Un jour comme les autres... ou presque. Les rayons Livres et Informatique se déclarent une guerre sans merci pour garder leur espace. La vente flash au rayon Cravates fait des blessés. Des individus sans histoire se croisent et se percutent . Il suffit d'un grain de sable dans les rouages d'une vie pour basculer dans le drame.C'est un jour de la vie de ces gens-là que raconte Days, minute par minute. Des gens qui vivent dans un supermarché. Comme vous ?

La Solitaire - première partie

Je traçais mon chemin inlassablement au milieu de la forêt de Cérez. Le matin était déjà chaud et humide. Des insectes parasites voletaient tout autour de mon visage et de ma monture qui n'en finissait pas de fouetter de la queue et de remuer la tête. La pluie n'était pas tombée sur cette partie du monde depuis bientôt un mois, mais malgré la sécheresse qui régnait partout ailleurs, ici, les plantes restaient verdoyantes. C'était l'une des vertus magiques de cette forêt.
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Le bruit d'un ruisseau non loin me rappela l'heure qu'il était : bientôt midi, et mon estomac commençait à me le signaler. Solena, ma jument, dressa l'oreille soudain attentive. Je fis de même pour percevoir ce qui l'avait sortie de sa torpeur. Je mis pied à terre et marchai à côté d'elle dans la direction qui nous avait semblé être la bonne... Au bout de quelques mètres, nous nous arrêtâmes. Un magnifique cerf se débattait contre un groupe de félins affamés ; le combat était démesuré, sept tigres aux dents acérées comme des lames lui avaient sauté dessus et s'accrochaient à ses membres. Le pauvre animal paraissait terrifié, il reculait, mais bientôt d'autres carnassiers arrivèrent attirés par l'odeur du sang. L'un des tigres lui avait ouvert la gorge...
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Il était hors de question pour moi de rester les bras croisés et d'attendre que les fauves aient déchiqueté la carcasse de ce cerf... J'avais faim !! Emergeant de derrière les arbres où je regardais la scène j'avançai vers le combat. Je sortis mon épée Lumineuse de son fourreau ; aucun des tigres ne m'entendit approcher... seul l'oeil de l'animal mourant m'aperçut.
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Mon épée, dressée au dessus de toutes les têtes projeta une telle lumière que pendant un court instant les félins stoppèrent leur action meurtrière. Lorsqu'ils se retournèrent pour me faire face je les balayai d'un geste ample. Plusieurs se remirent debout. Mes doigts se resserrèrent instinctivement sur la garde de mon épée. Et je me préparai de nouveau à frapper. Le plus grand des tigres bondit devant moi, il me dévoila ses longues canines tueuses, mais pas une seule goutte de sueur ne perla sur mon front. Les autres créatures s'enfuyaient de tous côtés, et mon adversaire savait qu'il ne récupérerait pas sa proie... Elle était à moi ! Le cerf était à moi !
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Après la fuite du dernier des fauves j'évaluai la façon dont ils avaient commencé à découper le cerf. Celui-ci n'était pas encore totalement mort et me regardait d'un air suppliant. M'agenouillant auprès de lui, je décidai de lui porter le coup fatal... L'animal ferma les yeux... Je levai mon épée et... au moment où elle aurait dû lui prendre sa vie pour de bon un bruit métallique résonna dans toute la forêt. Je fus propulsée à trois mètres en arrière, me cognant le crâne sur un tronc d'arbre. J'entendis les oiseaux s'envoler, puis un grand silence. Le seul être qui ne se sauva pas fut Solena ; au contraire ma jument s'approcha de moi. Sa tête était cependant tournée de l'autre côté. Ma vision était trouble, mais je savais qu'elle regardait la carcasse du cerf.
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Petit à petit mes yeux retrouvèrent une vue à peu près normale. En face de moi et de ma monture le cerf avait disparu, ne laissant qu'une large tache rouge sang à la place. Je me levai pour m'approcher de l'endroit afin d'y reprendre ma chère épée Lumineuse. Mais je me rendis rapidement compte qu'elle avait disparu... Ne comprenant plus rien je scrutai les bois tout autour de moi, essayant de découvrir quelque chose, ou bien quelqu'un... Un éclair inespéré jailli à ma gauche dévoilant le lieu où elle était.

lundi 23 avril 2007

Forgotten de Cris Ortega

Forgotten est un livre de récits illustrés paru très récemment aux Editions Norma en Espagne. La jeune auteur et illustratrice, Cris Ortega, est née à Valladolid en 1980. Elle apprécie les mangas, les animés qui se laissent deviner dans ses illustrations. Elle réalise ainsi un intéressant mélange entre le réalisme et le manga.
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Forgotten se compose de quatre récits qui combinent des éléments gothiques, romantiques, de l'intrigue et enchanteront tout les amateurs d'histoires fantastiques.
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Mon avis :
C'est un véritable coup de coeur pour moi. De la même veine que Favole de Victoria Francés, une vraie oeuvre... des illustrations magnifiques. Il n'est malheureusement pas encore disponible en France. Ça ne saurait tarder !
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En attendant voilà de quoi satisfaire notre curiosité, des extraits de Forgotten :
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dimanche 22 avril 2007

Mémoires d'une Pirate de Celia Rees

Celia Rees est née à Solihull en Angleterre où elle a grandi avec son frère Roy. Pendant son enfance, Celia était déjà passionnée par les sorcières et les fantômes. A l'université, elle a étudié la politique et l'histoire de l'Amérique mais est finalement devenue professeur d'anglais dans une école secondaire de Coventry pendant dix ans. C'est alors qu'elle découvre son talent d'écrivain et commence à écrire des livres pour enfants. Celia est aussi auteur de nombreux récits fantastiques et a eu un grand succès avec "Witch child" (Journal d'une sorcière) qui s'est vendu dans 15 langues à travers le monde. Elle vit désormais avec son mari Terry dans la station thermale de Leamington dans Warwickshire. Elle a une fille, Catrin, qui habite et travaille à Londres.
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Comment deux jeunes filles que tout sépare - l'une anglaise, issue de la meilleure société et propriétaire terrienne, l'autre métisse et esclave dans une plantation jamaïcaine - peuvent-elles faire le choix de devenir pirates, se propulsant ainsi dans un univers trépidant, soit, mais également sanguinaire et exclusivement masculin ? Des Antilles aux côtes africaines, des goélettes battant pavillon noir aux négriers sordides et puants, suivons Nancy et son inséparable compagne Minerva qui, dans un monde régi par la recherche du pouvoir et les préjugés raciaux, feront le rude apprentissage de la liberté.
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Extrait :
"Juste avant notre premier abordage, je me tenais à côté de Minerva, mes pistolets chargés et passés à ma ceinture, mon sabre affûté comme un rasoir, ma hachette pendant à une boucle de ma ceinture. Je ne pouvais empêcher mes jambes de trembler et je serrais si fort le bastingage que les jointures de mes mains étaient blanches. En revanche, Minerva était d'un calme souverain."
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Mon avis :
Il s'agit là d'un livre jeunesse... ce qui n'empêche en rien au lecteur de l'aimer et de profiter pleinement des aventures et rebondissements qui jalonnent le vie des deux héroïnes ! C'est, je crois un des premiers livres sur le thème des pirates que j'ai lu... il est très bien écrit. Le vocabulaire employé et à la fois technique et simple ! Très bon moment en perspective à tout les lecteurs potentiels ;)

samedi 14 avril 2007

Les Trois Lunes de Tanjor de Ange

Ayesha la Légende du Peuple Turquoise ou Les Trois Lunes de Tanjor, titre d'une trilogie écrite par Ange...
Ange est l'un des pseudonymes de deux auteurs prolixes et multiformes : Anne et Gérard. Sous ce nom, ils ont signé le scénario de nombreuses BD depuis 1990 (dont La Geste des Chevaliers-Dragons et Bloodline avec Varanda, Némésis avec Janolle, Tower avec Goethals), des romans de SF adulte et jeunesse (L'oeil des Dieux), et de très nombreuses traductions. Bref, Ange est un auteur complet. On le serait à moins, surtout quand comme lui, on a quatre bras, deux coeurs, quatre yeux et pour l'instant une seule paire de lunettes.
Leur cycle des Trois Lunes de Tanjor marque un tournant de la Fantasy française. Dans une ambiance orientale, cette trilogie bouleversante évoque la fin d’une civilisation et les sujets forts que sont le génocide et le pouvoir religieux, comme jamais depuis Dune.
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Tome 1 : Le Peuple turquoise
Quel est le prix d'une vie ? Dans un monde où depuis des millénaires la guerre fait rage, où les dieux règnent sur un système de castes complexe et cruel, où un esclave vaut moins qu'un cheval… que vaut la vie d'un galérien qui se noie ? Rien, bien sûr. Aussi quand Arekh, homme au passé mystérieux et troublé, est sauvé d'une mort certaine par une belle inconnue, tout son cynisme, tout son système de valeurs est remis en question. Or, la femme qui l'a secouru se nomme Marikani : elle est la dernière descendante de la lignée des rois-sorciers d'Arrethas. L'aider à retrouver son trône sera le premier acte non égoïste de la vie d'Arekh. Mais aucun acte n'est gratuit. Le prix à payer est peut-être celui de ses certitudes…
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Tome 2 : La Flamme d'Harabec
Que faut-il pour nourrir une flamme ? Dans les Royaumes, l'esclavage est enraciné depuis toujours. Les dieux ont condamné le peuple turquoise, et celui-ci, génération après génération, a toujours servi ses maîtres. Ainsi l'ont voulu les dieux. Ainsi le veulent les hommes.Les hommes... Tous les hommes, ou presque. Car des rumeurs courent. On chuchote que la reine d'Harabec n'a pas le sang pur. On chuchote qu'elle s'intéresse aux esclaves, qu'elle veut les aider. Les rumeurs courent. La révolte gronde. Les dieux se réveillent. Déchiré entre deux morales, entre deux passés, entre deux loyautés, Arekh est un homme seul. Pourtant son choix peut déterminer le destin de beaucoup.Que faut-il pour nourrir une révolution ?
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Tome 3 : La Mort d'Ayesha
Que faut-il pour faire renaître l’espoir ? Lorsque la Rune de la captivité s’est effacée dans le ciel, les esclaves se sont révoltés. A cet instant, Marikani, la reine déchue et pourchassée, est devenue le guide suprême de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, jetés sur les routes en quête d’un refuge impossible. Pour eux, elle est la déesse Ayesha, celle qui commande aux étoiles et apporte la liberté. Or Marikani ne croit plus aux dieux depuis longtemps… Elle sait juste qu’il faut fuir, mais où et comment ? Déchiré par la révolte des esclaves, terrifié par l’invasion venue du nord, le monde sombre dans le chaos. Alors que les prophéties se réalisent dans la confusion et le sang, les Royaumes tentent sans succès de protéger les derniers lambeaux de civilisation. Et bientôt Reynes, la plus grande et plus ancienne cité du continent, est elle-même en danger. Il n’y a plus d’espoir pour Arekh, Liénor et son bébé, qui attendent la mort sous la torture ; ni pour Non’iama, la petite orpheline perdue dans le génocide de son peuple. Ils n’ont plus rien ni personne en qui croire. A part Ayesha.
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Mon avis :
C'est très bien écrit, on est envouté dès le début de l'histoire par des évenements précipités... on ne s'ennuie pas un seul instant. Avec une fin... comment... surprenante on ne s'y attend pas du tout et on referme le livre bouche bée ! Ce premier volume est époustouflant par ses thèmes forts : esclavagisme, guerres, religions, ainsi que tout ce qui fait de la bonne Fantasy car cette trilogie mérite une place de choix dans le vaste monde de la Fantasy... française en plus de ça !

jeudi 29 mars 2007

L'Empire des anges de Bernard Werber

Bernard Werber est un écrivain français, connu notamment pour sa trilogie des Fourmis et de nombreux romans de science-fiction. Son œuvre mêle mythologie, spiritualité, biologie, chimie, mathématiques, logique…
Il naît à Toulouse, le 18 septembre 1961. Dès l'âge de 14 ans, il écrit des histoires pour un fanzine (partie de sa vie qui lui servira pour ses romans, comme dans L'Empire des anges). Après ses études, il devient journaliste scientifique pendant une dizaine d'années. De ces années lui vient son goût pour la science, qu'il mêle avec ses thèmes favoris, des fourmis à la mort jusqu'aux origines de l'humanité.
Les œuvres de Bernard Werber ont été traduites en trente-cinq langues. Avec 15 millions d'exemplaires vendus dans le monde, Bernard Werber est un des auteurs français contemporains les plus lus au monde (avec Marc Levy). Il est même considéré comme une star en Corée du Sud.***
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Que pensent les anges de nous ? Que peuvent-ils faire pour nous aider ? Qu'attendent-ils de l'humanité en général ? Lorsque Michael Pinson (stupidement tué dans un accident d'avion percutant un immeuble) a passé avec succès l'épreuve de la « pesée des âmes », il a accédé au royaume des anges. Mais passé le premier émerveillement, il découvre l'ampleur de la tâche.
Le voilà chargé de trois mortels, qu'il devra désormais guider et aider tout au long de leur vie. Ses moyens d'action les rêves, les signes, les médiums, les intuitions, les chats. Cependant, il est obligé de respecter le libre arbitre des hommes. Il s'aperçoit que ceux-ci essaient de réduire leur malheur au lieu de construire leur bonheur. Que faire pour leur montrer la voie ?
Et puis comment s'occuper intelligemment au Paradis, un endroit bien sympathique mais sans cinéma, sans musique, sans restaurant ?
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Mon avis :
J'ai longtemps adoré ce roman... mais comme cela fait vraiment des années que je l'ai lu, afin de vous donnez le meilleur avis possible, je vais me replonger dans sa lecture... donc à très bientôt !

vendredi 23 mars 2007

Harry Potter de J.K. Rowling

Née en juillet 1965, J. K. Rowling a six ans lorsque sa famille déménage pour Winterbourne près de Bristol. Ses nouveaux voisins, avec lesquels elle joue beaucoup, s'appellent les Potter. Un peu plus tard, au collège, son meilleur ami, un certain Sean Harris, ressemble furieusement à Ron. Elle-même, très bonne élève et qui dévorait les livres, pourrait partager quelques traits de caractère avec Hermione… À l'université d'Exeter, elle étudie le français et la philologie ancienne. En 1985, elle passe un an à Paris en tant qu'enseignante-assistante. En 1990, J. K. Rowling perd sa mère adorée, emportée par une sclérose en plaques à l'âge de 45 ans. Cette tragédie la laisse désemparée et aujourd'hui encore, le manque est cruel. En 1991, on la retrouve au Portugal où elle enseigne l'anglais. À 26 ans, elle tombe amoureuse d'un journaliste portugais qu'elle épouse. Mais quelques mois plus tard, constatant l'échec de son mariage, J. K. Rowling décide de rentrer en Grande-Bretagne avec Jessica, sa fille de quatre mois et le premier tiers du tome 1 de Harry Potter. Elle s'installe alors à proximité de sa sœur à Edimbourg et, tandis que Jessica dort dans sa poussette, elle remplit carnets sur carnets au hasard des cafés.
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Tome 1 : Harry Potter à l'école des Sorciers
Le jour de ses onze ans, Harry Potter, un orphelin élevé par un oncle et une tante qui le détestent, voit son existence bouleversée. Un géant vient le chercher pour l’emmener à Poudlard, la célèbre école de sorcellerie où une place l’attend depuis toujours. Voler sur des balais, jeter des sorts, combattre les trolls : Harry Potter se révèle un sorcier vraiment doué. Mais quel mystère entoure sa naissance et qui est l’effroyable V…, le mage dont personne n’ose prononcer le nom ?
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Tome 2 : Harry Potter et la Chambre des Secrets
Une rentrée fracassante en voiture volante, une étrange malédiction qui s’abat sur les élèves, cette deuxième année à l’école des sorciers ne s’annonce pas de tout repos ! Entre les cours de potion magique, les matches de Quidditch et les combats de mauvais sorts, Harry Potter trouvera-t-il le temps de percer le mystère de la «Chambre des Secrets» ? Un livre magique pour sorciers confirmés !
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Tome 3 : Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban
Sirius Black, le dangereux criminel qui s’est échappé de la forteresse d’Azkaban, recherche Harry Potter. C’est donc sous bonne garde que l’apprenti sorcier fait sa troisième rentrée. Au programme : des cours de divination, la fabrication d’une potion de ratatinage, le dressage des hippogriffes… Mais Harry est-il vraiment à l’abri du danger qui le menace ? Un livre époustouflant qui vous emportera dans un tourbillon de surprises et d’émotions !
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Tome 4 : Harry Potter et la Coupe de Feu
Après un horrible été chez les Dursley, Harry Potter entre en quatrième année au collège de Poudlard. À quatorze ans, il voudrait simplement être un jeune sorcier comme les autres, retrouver ses amis Ron et Hermione, assister avec eux à la Coupe du monde de Quidditch, apprendre de nouveaux sortilèges et essayer des potions inconnues. Une grande nouvelle l’attend à son arrivée : la tenue à Poudlard d’un tournoi de magie entre les plus célèbres écoles de sorcellerie. Déjà les spectaculaires délégations étrangères font leur rentrée…. Harry se réjouit. Trop vite. Il va se trouver plongé au cœur des événements les plus dramatiques qu’il ait jamais eu à affronter. Envoûtant, drôle, bouleversant, ce quatrième tome est le pilier central des aventures de Harry Potter.
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Tome 5 : Harry Potter et l'Ordre du Phénix
À quinze ans, Harry s'apprête à entrer en cinquième année à Poudlard. Et s'il est heureux de retrouver le monde des sorciers, il n'a jamais été aussi anxieux. L'adolescence, la perspective des examens importants en fin d'année et ces étranges cauchemars... Car Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom est de retour et, plus que jamais, Harry sent peser sur lui une terrible menace. Une menace que le ministère de la Magie ne semble pas prendre au sérieux, contrairement à Dumbledore. Poudlard devient alors le terrain d'une véritable lutte de pouvoir. La résistance s'organise autour de Harry qui va devoir compter sur le courage et la fidélité de ses amis de toujours...
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Tome 6 : Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé
Dans un monde de plus en plus inquiétant, Harry se prépare à retrouver Ron et Hermione. Bientôt, ce sera la rentrée à Poudlard avec les autres étudiants de sixième année. Mais pourquoi le professeur Dumbledore vient-il en personne chercher Harry chez les Dursley ?
Harry, Ron et Hermione entrent en sixième année à Poudlard où ils vont vivre leur dernière année avant la majorité qui est fixée, chez les sorciers, à l’âge de dix-sept ans. Des événements particulièrement marquants vont contribuer à faire passer Harry du statut d’adolescent à celui d’homme. Ce tome, sur fond de guerre contre un Voldemort plus puissant que jamais, se révèle plus sombre que les
précédents. Secrets, alliances et trahisons conduisent aux événements les plus dramatiques qu’Harry ait eu à affronter. Mais, en dépit de ces épisodes tragiques, il émane du texte un sentiment général d’allégresse et de joie de vivre dû à l’humour, aux preuves d’amitié, aux scènes romantiques, à de nouvelles trouvailles poétiques de J. K. Rowling, mais surtout à la sérénité retrouvée de Harry qui reprend confiance en lui. Ce dernier se plonge également dans les souvenirs d’enfance de Voldemort. Il va ainsi mieux comprendre la personnalité de son adversaire car même cet être monstrueux possède une part d’humanité. Le sens des responsabilités et du sacrifice revêtent, ici encore, une dimension particulièrement importante.
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A NE PAS MANQUER !!!
Tome 7 : Harry Potter et les Reliques de la Mort
L'ambition de son projet est immense, folle et représente dix sept ans d'élaboration, de rédaction, de concentration! Les six premiers volumes ont été lus, scrutés, analysés, par un nombre exceptionnel de jeunes et d?adultes? Chacun est suspendu aux révélations que le volume 7 va apporter. Dix-sept ans, c'est aussi l'âge que Harry va atteindre dans ce volume 7, l'âge de la majorité pour un sorcier, l'âge de la résolution de son destin. Même si l'on ne croit guère aux symboles, difficile d'ignorer le chiffre 7 qui est en filigrane de l'épopée de Harry Potter : c'est bien le septième mois de la septième année du siècle, en juillet 2007, que le septième et dernier volume des aventures de Harry va paraître dans sa langue d'origine, l'anglais (le 21 juillet). Pendant dix-sept ans, J. K. Rowling a cheminé vers ce dernier chapitre du septième volume qu'elle avait écrit dès l'origine : tel un phare au bout du tunnel de tous les doutes, de toutes les rumeurs, de toutes les fatigues. Je suis sûre que le voyage que nous ferons au cours des quelques centaines de pages qui nous conduiront, nous lecteurs, à ce dernier chapitre sera une expérience forte et profondément marquante. Une lecture épique à la hauteur de toutes nos attentes ! Il ne nous reste plus qu'à nous préparer à l'apprécier à sa juste valeur, en revisitant les six volumes précédents, où sont plantés les innombrables indices et mystères qui seront tous révélés dans Harry Potter 7 : Harry Potter et les Reliques de la Mort.
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Mon avis :
Voilà la série qui m'a fait entrer dans le monde merveilleux de la magie alors que j'avais tout juste l'âge de Harry ;) Alors qu'il n'étais encore qu'un petit sorcier pas connu du tout ! Je le lisais avec une copine de collège et on était totalement fan... De très bons souvenirs... C'est tout simplement magique, et c'est bizarre comme les enfants apprécient la lecture ensuite et cela développe aussi beaucoup l'imagination ! Très utile dans la société actuelle ! ;) A conseiller aux petits comme aux grands... il n'y a pas d'âge pour lire Harry Potter !

mercredi 21 mars 2007

L'Epée de Vérité de Terry Goodkind

Terry Goodkind grandit à Omaha, Nebraska, où il suit des cours de dessin à l'école des beaux arts de la ville. Suite à ses études, il exerce plusieurs métiers, peintre en faune et flore, luthier, restaurateur d'artéfacts rares et exotiques, acquérant ainsi un bagage culturel qui s'avère fort utile lorsqu'il se met à l'écriture.En 1983, Goodkind s'installe dans les forêts du nord-est américain qu'il aime tant. Là, dans les bois, non loin de l'océan, il construit la maison dans laquelle il vit en compagnie de sa femme, Jeri, et des histoires qu'il finit par raconter pour la plus grande joie des lecteurs de tout âge.
La saga de L'Epée de Vérité naît dans l'esprit de Goodkind au début des années 1990 alors qu'il bâtit sa maison. "Tout a commencé avec le personnage de Kahlan, C'est elle la première graine dont a germé la suite," se remémore-t'il."c'est rapidement devenu une obsession. Dès que j'ai commencé à jeter les première lignes de L'Epée de vérité sur du papier, j'ai su que je venais de trouver ma voie. J'avais enfin trouvé ce à quoi j'allais dédier ma vie."
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Tome 1 : La Première Leçon du Sorcier
Jusqu’à ce que Richard Cypher sauve cette belle inconnue des griffes de ses poursuivants, il vivait paisiblement dans la forêt. Elle ne consent à lui dire que son nom : Kahlan. Mais lui sait déjà, au premier regard, qu’il ne pourra plus la quitter. Car désormais, le danger rôde en Hartland. Des créatures monstrueuses suivent les pas de l’étrangère. Seul Zedd, son ami le vieil ermite, peut lui venir en aide… en bouleversant son destin. Richard devra porter l’Épée de Vérité et s’opposer aux forces de Darken Rahl, le mage dictateur. Ainsi commence une extraordinaire quête à travers les ténèbres. Au nom de l’amour. A n’importe quel prix.
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Tome 2 : La Pierre des Larmes
Richard, Zedd et Kahlan croyaient en avoir fini avec les ténèbres. Mais leur victoires sur le tyran Darken Rahl a des conséquences plus terribles qu'ils ne pouvaient imaginer. Le voile qui sépare le monde des vivants et le royaume des morts s'est déchiré. Le Gardien des enfers sera bientôt en mesure de le traverser...Il a déjà réveillé ses serviteurs. Leurs manigances sèment le feu et le sang. Désormais le danger est partout, il rôde et nul et nul ne peut lui échapper. Pour Zedd le sorcier, l'unique espoir réside en une certaine pierre, la petite fille qui la porte... et le Sourcier de Vérité.
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Mon avis :
Cette saga est devenu un best-seller international, vendu à plus de dix millions d'exemplaires... est pourtant ! Autant nos amis Américains semblent apprécier tout particulièrement celui que l'on nomme "le nouveau Tolkien" autant en France Goodkind a beaucoup de mal a faire sa place dans le monde de la littérature fantasy. D'aucuns trouvent ce cycle superbe, génial... et d'autres pensent plutôt qu'il manque de ci ou qu'il y a trop de ça... Les avis divergent !
En ce qui me concerne j'ai lu des séries plus belles et plus intenses que celle-ci, mais je l'ai tout de même appréciée... c'est divertisant, fluide... Le héros énerve parfois ;) mais on s'y fait !
Cependant, je dois dire qu'à la fin du premier volume je me suis demandée pourquoi il y avait une suite... car le tome 2 y ressemble beaucoup !
Le petit plus : les couvertures absolument magnifique réalisées par Keith Parkinson !

mardi 20 mars 2007

Légendes d'automne de Jim Harrison

Jim Harrison est né à Grayling, Michigan, en 1937, et a fait ses études à l'Université du Michigan. Il décide de devenir écrivain à l'âge de douze ans, lorsqu'il comprend que cette profession propose une façon de vivre plutôt séduisante. Dans ses premiers écrits il s'inspire largement de la vie de son père fermier, de l'origine scandinave de sa mère et de sa propre éducation en milieu rural.
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Ces Légendes d'automne ne sont pas des nouvelles. Ce sont plutôt trois romans extrêmement compacts que la critique américaine a accueillis avec enthousiasme dont elle était devenue avare depuis une dizaine d'années. [...] Les personnages de Jim Harrison sont des héros, au sens propre du terme. Ils sont d'autant plus fascinants que notre temps semble avoir relégué l'héroïsme au magasin des accessoires. [...]
Ces trois légendes traitent essentiellement de vengeance, de doute et de rédemption. Bien qu'elles soient marquées de brutalité et de fracas, chacune à sa manière présente un plaidoyer contre la violence. Pour ces héros, elle est un ultime recours. Comme le dit l'un d'entre eux : "Les hommes qui méritent vraiment de mourir sont finalement assez rares." Par voie de conséquence, si la vengeance demeure une nécessité vitale, elle est aussi une nécessité maudite. (extrait de la préface)
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Les romans de Harrison font entrevoir en chacun de nous l'ombre portée du criminel, du tricheur et du saint. Le roman, pour Harrison, c'est la religion du délir. Il enivre les mots, les soûle à mort ; il écrit à tue-tête et batit des phrases où se devinent encore les ahans et les suées. Jim Harrison est un écrivain passionné, donc il nous passionne !
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Une vengeance...
Un mexicain retrouve un homme pratiquement mort sur le bas-côté d'une route. Il le ramène à la misson où il travaille et là on le soigne. Sa convalescence dure des semaines. En attendant il se prépare pour se venger de ceux qui l'ont battus presque à mort...
Voilà un héros comme on les aime, un homme fort, invincible, beau et qui risque sa vie pour celle qu'il aime. Avec tous ces anti-héros que l'on retrouve dans la littérature d'aujourd'hui c'est très très agréable de tomber sur un héros, un vrai de vrai.
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L'homme qui abandonne son nom
Ici encore on a affaire à un héros dans le sens que le personnage principal est un gestionnaire hors-pair qui mène une carrière fulgurante. Mais voilà à l'aube de la quarantaine sa femme le quitte et Nordstrom remet sa vie en question...
Un roman très moderne d'après le thème soulevé et qui renferme beaucoup d'humour.
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Légendes d'automne
Ici l'histoire se situe durant les années de la première guerre mondiale. Trois fils d'une riche famille du Montana partent au Canada s'engager pour le front. Ce n'est là qu'une partie du récit, ce roman est riche d'aventures de toutes sortes, il nous emmène aux quatre coins du globe avec Tristan, le deuxième fils de la famille. Tristan le rebelle, le voyou, le scalpeur...
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Mon avis :
Des thèmes riches et variés : prohibition, contrebande, indiens, guerre, voyage et nature sauvage... tout cela pour une écriture simple et précise. Jim Harrison raconte ces trois contes d'une façon magique et envoûtante. Un style excellent et passionné ! A conseiller !

Guillaume Apollinaire

Guillaume Apollinaire naît à Rome. Il poursuit des études aux lycées de Cannes puis de Nice. À 20 ans, il fréquente la bohême parisienne où il vit d'expédients : littérature alimentaire (romans populaires d'aventure, héroïque ou érotique). Soupçonné dans le scandale du vol de la Joconde, il est emprisonné durant une semaine à la prison de la Santé ; cette expérience le marquera passablement.
Il se fait précepteur dans une famille allemande. Dans cette famille, il rencontre une anglaise prénommée Annie Playden, avec laquelle il va vivre une courte aventure amoureuse, qui toutefois va profondément l'affecter. Lorsque Annie le quitte, il la suit en vain jusqu'en Angleterre, mais Annie s'en va en Amérique en 1904, s'éloignant définitivement d'Apollinaire. Apollinaire célébrera sa relation avec Annie et la douleur de la rupture dans de nombreux poèmes, dont Annie.
De retour en France en 1908, on lui connaît une liaison avec l'artiste peintre Marie Laurencin. En 1910, il commence l'écriture de poèmes recueillis dans Alcools. Il se lie d'amitié avec Picasso, Derain, de Vlaminck et le douanier Rousseau.
Il s'engage dans l'armée en 1914, il chante la guerre en tant que « beau spectacle ». La guerre est pour lui l'occasion de se déclarer « vrai Français », de servir sa patrie. Affecté au 38e régiment d'artillerie puis au 96e régiment d'infanterie avec le grade de sous-lieutenant, il est blessé à la tête par un éclat d'obus le 17 mars 1916, il est évacué et trépané, puis retourne à Paris.
Guillaume Apollinaire meurt le 9 novembre 1918 de la grippe espagnole ou des suites de ses blessures. Il fut enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris.
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Extrait de Alcools, Crépuscule
À Mademoiselle Marie Laurencin
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Frôlée par les ombres des morts
Sur l'herbe où le jour s'exténue
L'arlequine s'est mise nue
Et dans l'étang mire son corps

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Un charlatan crépusculaire
Vante les tours que l'on va faire
Le ciel sans teinte est constellé
D'astres pâles comme du lait

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Sur les trétaux l'arlequin blême
Salue d'abord les spectateurs
Des sorciers venus de Bohême
Quelques fées et les enchanteurs

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Ayant décroché une étoile
Il la manie à bras tendu
Tandis que des pieds un pendu
Sonne en mesure les cymbales

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L'aveugle berce un bel enfant
La biche passe avec ses faons
Le nain regarde d'un air triste
Grandir l'arlequin trismégiste

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Extrait de Poèmes à Lou, Je pense à toi
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Je pense à toi mon Lou ton cœur est ma caserne
Mes sens sont tes chevaux ton souvenir est ma luzerne

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Le ciel est plein ce soir de sabres d'éperons
Les canonniers s'en vont dans l'ombre lourds et prompts

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Mais près de toi je vois sans cesse ton image
Ta bouche est la blessure ardente du courage

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Nos fanfares éclatent dans la nuit comme ta voix
Quand je suis à cheval tu trottes près de moi

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Nos 75 sont gracieux comme ton corps
Et tes cheveux sont fauves comme le feu d'un obus
qui éclate au nord
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Je t'aime tes mains et mes souvenirs
Font sonner à toute heure une heureuse fanfare
Des soleils tour à tour se prennent à hennir
Nous sommes les bat-flanc sur qui ruent les étoiles
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Mon avis :
J'ai découvert les calligrames et le surréalisme grâce aux poèmes d'Apollinaire. Malgré le peu d'enthousiasme que me procure en général la poésie, les recueils de ce poète sont si originaux qu'ils ont réussi à retenir toute mon attention... et j'ai beaucoup aimé !
***
Petite définition :
Un calligramme est un poème dont la disposition graphique sur la page forme un dessin, généralement en rapport avec le sujet du texte, mais il arrive que la forme apporte un sens qui s'oppose au texte. Ce genre a été pratiqué au début du XXe siècle, notamment par le poète français Guillaume Apollinaire, qui est à l'origine du mot (formé par la contraction de « calligraphie » et d'« idéogramme »), dans un recueil éponyme (Calligrammes, 1918). Étymologiquement, ce mot-valise signifie «Belles Lettres» dans la mesure où il reprend l'adjectif grec kali (="belle") et le nom gramma qui signifie "signe d' écriture","lettre"; il s'agissait donc pour Apollinaire d'« écrire en beauté » Il aurait ainsi déclaré parodiquement à son ami Picasso : « anch'io son' pittore, moi aussi je suis peintre! » Ainsi, cette forme particulière de poésie est parfois nommée poésie graphique. Mais si Apollinaire demeure l'auteur de calligrammes le plus reconnu par l'histoire littéraire, il n'a pas inventé le "poème-dessin "; Rabelais au XVI° siècle avait ainsi représenté sa "dive bouteille"! (source : wikepédia)

Nadja de André Breton

André Breton est né le 19 février 1896 à Tinchebray, dans l'Orne et mort à Paris le 28 septembre 1966. La vie de Breton se confond pratiquement avec celle du mouvement dont il est sans doute le principal représentant littéraire : le surréalisme. Fortement influencé par Paul Valéry, dont il fait la connaissance en 1914, Breton rencontre successivement Jacques Vaché (1916) puis Apollinaire. En 1919, il publie ses premiers poèmes. Il écrit Nadja en 1928.


J'ai pris, du premier au dernier jour, Nadja pour un génie libre, quelque chose comme un de ces esprits de l'air que certaines pratiques de magie permettent momentanément de s'attacher, mais qu'il ne saurait être question de se soumettre... J'ai vu ses yeux de fougère s'ouvrir le matin sur un monde où les battements d'ailes de l'espoir immense se distinguent à peine des autres bruits qui sont ceux de la terreur et, sur ce monde, je n'avais vu encore que des yeux se fermer.
La particularité de Nadja est que c'est un "roman-testament"; Nadja demande en effet à André Breton d'écrire un livre sur elle, "pour qu'il reste une trace d'elle", comme si elle avait conscience de l'issue tragique de sa vie. Mais le livre est aussi particulier dans sa "pluralité". Outre l'écrit, André Breton donne une autre forme narrative, en ajoutant photographies, peintures et dessins, faites par ses amis surréalistes, lui-même ou encore par Nadja (la plupart des dessins). Ils n'ont cependant pas forcément un rôle d'illustration. Ils forment plutôt entre eux un dialogue, sorte d'histoire parallèle à l'histoire du livre, où ils se répondent les uns aux autres, et parfois mettent en valeurs certaines phrases du texte (ils sont souvent sous-titrés d'une phrase extraite du texte). (source : wikipedia)
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Mon avis :
Il s'agit là d'une oeuvre extraordinaire, surréaliste, assez compliqué.... mais rempli d'une magie particulière, due probablement à la personne de Nadja... qui plaît ou ne plaît pas ;)
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Petite définition :
« SURRÉALISME, n. m. Automatisme psychique pur, par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale.Encycl. Philos. Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d'associations négligées jusqu'à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie [...] » (André Breton "Manifeste du surréalisme", 1924)
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Pour en savoir plus sur le Surréalisme.

lundi 19 mars 2007

L'île des Perroquets de Robert Margerit

Robert Margerit eut son heure de gloire après la dernière guerre avec toute une série de romans (la plupart d’entre eux publiés par Gallimard) sur lesquels Julien Gracq attira l’attention des lecteurs dès le début des années 50 en le désignant comme le seul auteur de fiction digne de survivre à son époque. La dite époque devait avoir l’oreille un peu distraite, car après avoir fait fête à Margerit pendant une quinzaine d’années (Le Dieu nu, prix Renaudot 1951 ; La Terre aux Loups, 1958 ; La Révolution, 4 vol., 1963-1968 – Grand Prix du Roman de l’Académie Française), elle se hâta de l’oublier ; jusqu’à l’heure de sa redécouverte au début des années 80, où la remise au jour de ses principaux ouvrages par les Éditions Phébus (L'8217 ; Ile des Perroquets, La Terre aux Loups, Le Dieu nu, Le Château des Bois-Noirs, Les Amants, La Révolution) remit son nom à une place qu’il n’aurait jamais dû quitter : l’une des toutes premières parmi les romanciers français du demi-siècle.


Le regretté Hubert Juin, qui fut l’un des grands critiques et « redécouvreurs » de son temps, aimait à gourmander, provocant et pourtant sincère, les lecteurs qui n’avaient pas encore lu L’Ile des Perroquets de Robert Margerit : « Vous devriez avoir honte, c’est le seul roman marin à lire depuis Conrad et Stevenson – et sans doute le plus grand de notre littérature. » Et fidèle à son enthousiasme, il avait salué en 1984, peu avant sa mort, la réédition de cet introuvable dans les colonnes du Monde : « On ne résume pas L’Ile des Perroquets : c’est un livre qui est porté par la turbulence même… Une merveilleuse réponse à l’ennui, c’est-à-dire à la mort. »

Bref, une sorte de roman de piraterie idéal (dans la Caraïbe, au XVIIe siècle…), par quoi un maître du récit nous entraîne bien au-delà de ce que promet d’ordinaire l’aventure. Passage en collection « Libretto » de L’Ile des Perroquets de Robert Margerit, salué naguère par le grand critique Hubert Juin comme le plus beau roman d’aventures maritimes de notre littérature.


Mon avis :
C'est vrai ce livre est un véritabe remède contre l'ennui... plein de passion, d'aventures, de rebondissements où l'on s'attache aux personnages... il est génial ! Malgré une fin triste qu'on a du mal à croire on en garde un excellent souvenir... C'est un très bon roman !

Les Aventuriers de la mer de Robin Hobb

Robin Hobb, de son vrai nom Margaret Astrid Lindholm Ogden, née le 5 mars 1952 en Californie est un écrivain américain de fantasy. Elle est mariée à un pêcheur et mère de quatre enfants.
Elle a commencé à écrire sous le pseudonyme de Megan Lindholm pour des revues en 1971, ainsi que des ouvrages dont on commence à trouver des versions traduites en français. Elle a connu son plus grand succès avec l'Assassin royal en 1995. Elle a ensuite continué avec Les Aventuriers de la mer, qui connaît également un grand succès.
Les ouvrages signés Robin Hobb et Megan Lindholm, aux éditions Mnémos, Pygmalion, Pré aux Clercs et J'ai lu, s'inscrivent principalement dans le domaine du médiéval-fantastique. La distinction se fait par des approches différentes du genre.
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Tome 1 : Le vaisseau magique
A Terrilville, une famille de commerçants navigateurs est en péril. Sa seule richesse réside en un magnifique navire, construit en bois sorcier. Le capitaine, père de deux filles est mourant. L'une est mariée et mère de famille, l'autre, Althéa, follement attachée au vaisseau, a grandi sur le bateau au milieu des matelots. Contre toute attente, le vieux capitaine lègue le navire à son gendre. Désespérée, mais résolue, Althéa jure alors de le reconquérir coûte que coûte...
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Tome 2 : Le navire aux esclaves
La Vivacia, navire en bois sorcier doué d'une conscience et capable de communier avec son capitaine, est le dernier bateau qui subsiste dans la famille Vestrit. Désormais confié à Kyle, celui-ci compte en faire un transport d'esclaves afin de restaurer la fortune d'antan. Mais pour parvenir à ses fins, il soumet chacun des siens à sa volonté aveugle. Un entêtement lourd de conséquences...
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Tome 3 : La conquète de la liberté
Privé de liberté après avoir tenté de s'échapper, le jeune Hiémain ouvre son coeur au douloureux apprentissage de la compassion. Tandis que le capitaine Kyle, son père, continue de l'humilier sans relâche, il se préoccupe de porter secours aux malheureux esclaves de la Vivacia, bravant le cruel lieutenant qui a pour mission de le surveiller. Les hommes de l'équipage, ployant sous la férule d'une direction implacable, ne songent plus qu'à se mutiner. Rien, bientôt, ne pourra arrêter le déferlement de leur haine. Hélas, sans qu'ils le soupçonnent, le pirate Kennit guette dans les parages l'occasion de s'emparer d'un navire en état de faiblesse...
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Mon avis :
Ce sont les trois volumes des Aventuriers de la mer que j'ai préférés... une kyrielle de personnages haut en couleur, avec du caractère comme je les aime, un monde grandiose, qui plus est rempli des pirates... bref tout pour me plaire ! Robin Hobb est une écrivaine hors paire qui mérite la renommée qu'elle a réussi à se faire grâce à ses deux trilogies.
Si vous ne les connaissez pas encore, plongez dedans ! Vous ne serez pas déçu !

L'Or du Fou de Jude Fisher

Présentation de la trilogie L'Or du Fou écrite par Jude Fisher, née en Cornouailles et qui vit aujourd'hui à Londres. Elle a été libraire puis éditrice pendant près de vingt ans, est titulaire d'une maîtrise d'études scandinaves, spécialisée en islandais ancien. Elle a publié sous le pseudonyme de Gabriel King quatre romans en collaboration avec M. John Harrison. Jude Fisher est également l'auteur des trois livres du film Le Seigneur des anneaux parus aux éditions Le Pré-aux-Clercs.
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Tome 1 : L'éveil de la magie
Katla Aransen, fille d’un marchand originaire des îles nordiques d’Eyra, vient participer à sa première Grande Foire dans la Plaine de Tombelune. Là, les deux peuples antagonistes de l’Empire d’Elda se retrouvent une fois par an, et mettent leurs querelles de côté pour assister à cet immense rassemblement commercial et ludique où tous sont les bienvenus en ce territoire neutre. Car la Plaine, à la frontière de l’empire istrien et des terres des Eyrains, leurs ennemis de toujours, est un lieu sacré. Pour les Eyrains c’est le temple de leur dieu de la mer, Sur, sous l’œil duquel hommes et femmes sont égaux et vivent protégés. Mais pour les Istriens, ce lieu est le domaine de leur déesse vengeresse et c’est d’ailleurs la seule créature féminine qui ait leur respect. Leurs propres femmes ne sont qu’un cheptel corvéable. Katla, qui maîtrise l’art des couteaux, est venue faire commerce elle aussi. Elle a toutefois un pouvoir particulier qui lui permet de « sentir » et de lire les éléments terrestres comme la pierre et le métal. Son caractère plus qu’affirmé, son tempérament curieux et rebelle la poussent dès le premier soir de la Grande Foire à gravir le mont sacré. Mais plusieurs personnes sont témoins de son sacrilège. Parmi eux, un jeune Istrien fasciné par sa beauté mais également des anciens qui la condamnent à mort. Alors que le danger guette Katla, des forces occultes se sont lentement réveillées et elles changeront à jamais le destin de ces peuples.
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Tome 2 : Magie sauvage
Katla Aransen a miraculeusement réchappé au bûcher auquel elle était condamnée par les fanatiques religieux de l'Empire sudiste d'Istria. Ses pouvoirs magiques naissants l'ont sauvée, bien malgré elle... Le sorcier Virelai poursuit sa mission secrète et entre au service d'un noble istrien, Ticho Issian, envoûté par la mystérieuse Rosa Eldi, l'épouse du roi. Alors que les tensions et la violence montent entre les deux peuples ennemis, les religieux préparent une guerre sainte contre Eyra, le royaume du nord. Mais Katla va découvrir une prophétie qui changera son destin et celui de son peuple....
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Tome 3 : Le Sanctuaire
Une grande guerre s'annonce entre Eyra, l'Empire du Nord et Istria, l'Empire du Sud, mené par le fanatique Tycho Issian. Katla est prisonnière dans un harem sudiste, les compagnes de son village sont tenues en esclavage, son père a disparu en mer et Saro Vingo est séquestré par son frère monstrueux et sanguinaire...
Un seul être pourrait changer leur destin : la mystérieuse Rosa Eldi, déesse revenue parmi les mortels, qui recouvre peu à peu la mémoire et ses pouvoirs magiques...

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Mon avis :
On est envouté rapidement par les personnages et par le monde dans lequel ils évoluent. L'auteur maîtrise à la perfection son sujet (la civilisation scandinave et l'escalade ;)) rien n'est laissé au hasard et les réponses aux mystères sont dévoilées petit à petit sans précipitation ! L'histoire est très bien menée, pleine de passion comme son héroïne ! Très bonne impression générale...