samedi 15 novembre 2008

La Solitaire - septième partie

Pendant cette conversation nous étions entrés dans le bois, un chemin était tout tracé. Nous le suivions depuis déjà un bon moment, tout était vraiment calme, trop normal même, pour un endroit aussi important qu'un portail entre deux mondes. De grands hêtres de trente mètres de hauteur se succédaient, se mélangeant avec les érables et d'autres sapins bien foncés. En sous bois, les buissons épineux et les ronces portaient de jolies baies rouges. Le sentier de terre déboucha dans une vaste clairière, au cœur du bois, comme je m'y attendais.



Au centre, se dressait un grand arc de cercle en bronze, planté dans le sol. Des runes et des inscriptions ornaient le métal. La porte était haute de quelques mètres et permettait le passage de plusieurs individus en même temps. De l'autre côté, une grande plaine descendait en pente douce, sous un beau soleil... c'était le monde de Breval, là, de l'autre côté. Cela paraissait calme pour un monde en guerre... mais peut-être était-ce une illusion créée par la porte. Un grand sourire éclairait le visage du héros... bientôt il serait chez lui !

J'étais assez surprise de voir que nul ne protégeait le portail, quand des créatures inconnues sortirent de derrière l'arc de bronze. Je n'avais jamais vu de choses semblable de ma vie ! Ils faisaient presque une tête de plus qu'un homme de taille normale, pour moi il s'agissait de gros lézards gris ou verts campés sur leur pattes arrières, mais ils portaient des cuirasses sur leur ventre, avaient des sabres, et dans les yeux un air redoutable. Breval m'apprit qu'ils venaient de son monde, que leur nom était Domhnül, et qu'il s'agissait d'une élite experte dans le maniement des sabres.

Ils se rapprochaient de nous, faisant de grands mouvement de bras avec leurs armes, histoire de nous dissuader d'emprunter la porte. Je sorti mon épée, Breval fit de même. Ils étaient dix... avions-nous une seule chance d'arriver à nos fins ?

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